BD : La terreur des hauteurs


Après avoir brillamment traité du sens de l’odorat dans Nouvelles du monde invisible (chez le même éditeur, Futuropolis), Jean-C. Denis nous présente une nouvelle salve de tranches de vie autobiographiques, mais cette fois pour illustrer un mal qui l'afflige : le vertige. 

On y découvre par exemple qu'il partage ce type de malaise avec son confrère Philippe Druillet, dessinateur mythique de la grande époque de Métal Hurlant. Plutôt cocasse pour cet "homme des espaces intersidéraux, celui qui enjambe les étoiles"

Si La terreur des hauteurs n’est pas désagréable à lire, on en espérait par contre plus qu’une succession d’anecdotes perso (et d’une facultative petite aventure de Luc Leroi en héros de western parodique). Pourquoi ne pas avoir tenté de faire éprouver le tournis au lecteur, par le biais de quelques audaces graphiques (à l'instar de celles d'Andreas, Marc-Antoine Mathieu, etc.), ou ne pas avoir fait des parallèles avec des études scientifiques menées sur le vertige ? Dans le cas de l’odorat, l’auteur parvenait bien à éveiller un sens difficile à stimuler en bande dessinée. Dommage qu'il faille ici se contenter de ses souvenirs. 


Chronique par Joachim

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Luc Leroi T08

Extrait de la postface de Jean-C. Denis dans 
La terreur des hauteurs :