Editeur : Futuropolis
Antoine, fils d’un rigide militaire, avait, dans la première partie de Tous à Matha, décidé d’abandonner le logis de vacances parental pour retrouver ses amis dans un camping à Matha, sur l’île d’Oléron. Là-bas l’attendait aussi sa belle, avec qui il espère un "réel rapprochement".
Mais les groupe d’ados est vite confronté à l’hostilité des locaux, les "matafs", pêcheurs qui ne supportent pas de voir ces parigots hippies envahir leur territoire. Et voilà que ces vacances loin de tout et, surtout, de la vraie vie, perdent leur subtil et inconscient bien-être. D’autant que le retour approche…
Malgré le charme, la spontanéité et la simplicité qu’on retrouve dans ce diptyque, on a connu Jean-C. Denis plus inspiré. Le scénario est ici plus classique, moins riche en instantanés poétiques puisés dans le quotidien que l’était Nouvelles du monde invisible*, par exemple. Les relations entre les personnages d’ados frôlent - mais heureusement pas plus - le "déjà-lu", sont plus conventionnelles (espoirs mal assurés, frustrations, envies de liberté opposé au besoin d’ancrage) et n’égalent pas l’originale illustration d’une dépendance imposée qu’était Le sommeil de Léo*.
On apprécie néanmoins le très juste et beau dessin ligne claire, qui porte bien l’histoire mais sans peut-être offrir de regard complémentaire.
Chronique par Virginie
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