David B. imagine la vie des braqueurs qui ont constitué le célèbre Gang des Postiches, sévissant dans le Paris des années ’80. Une vie recomposée sur base de documentation, romancée… mais finalement très peu inspirée, ne se distinguant en rien d’un polar quelconque. Voilà qui est bien décevant de la part de l’auteur inventif des sublimes Tengû Carré, L’Ascension du Haut-Mal et tant d'autres*.
Suis-je si mauvais public pour ne pas savoir rire ou rester captivé par des regards torves, quelques répliques cinglantes, quelques fusillades, des braqueurs déguisés en Rabbi Jacob, Tournesol ou les Dupondt… ?
Quant au graphisme de l’album, il est confié à Hervé Tanquerelle (Le Legs de l’Alchimiste, Professeur Bell, La Communauté), qui, usant d’une ligne claire (ou presque) et d’un gris-turquoise homogène pour les ombres, perd complètement son originalité au profit d’un classicisme maîtrisé.
A moins d’être un féru d’histoires (semi-)vraies de gangsters, ce livre risque de vous tomber des mains.
A noter que si les éditions Futuropolis ne lésinent actuellement pas en sorties polar (voir aussi notre chronique à propos du Temps de vivre de Piatzszek et Séra), c’est toutefois à nouveau Tardi, avec son adaptation de La Position du tireur couché de Manchette, qui tire son épingle du jeu.
Chronique collective de la rédaction Asteline
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d'ouvrages de David B. :
- L'Ascension du Haut Mal
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