BD : La Guerre des Sambre - Charlotte et Werner (2 tomes parus sur 3)

Auteurs :Yslaire et Boidin
Editeur : Futuropolis / Glénat


Charlotte est la fille ingénue de Jeanne-Sophie de Sambre, libertine et reine de la manigance, et d’Oscar Poquelius, acteur fuyant et transparent, engagé par la cour d’Autriche pour donner des leçons de français à la princesse Marie-Antoinette. Une rencontre fortuite avec le jeune Werner von Gotha, orphelin et fils adoptif du comte du même nom, va bouleverser la tranquillité de la jolie adolescente qu’est Charlotte, prête à succomber aux rêveries et aux élans de romantisme propres à son origine française. Le jeune Werner, intelligent, fragile, pieux et pur, lui montre un amour total et sans compromission. 

Cet amour n’est bien évidemment pas vu d’un bon œil par la mère de Charlotte, qui, en plus de sa condition d’orphelin, éprouve envers Werner une méfiance inexpliquée. Manipulations et combines en tous genres seront les outils de Jeanne-Sophie pour éviter à sa fille l’égarement amoureux. 

Autour de ces personnages principaux gravitent le père de Jeanne-Sophie, Augustin de Sambre, un vieil égoïste un peu fou, ayant perdu œil et jambes au combat, ainsi que le chanoine Saintange, voyant illuminé, affirmant avoir vécu de nombreuses réincarnations et connaître la malédiction pesant sur Jeanne-Sophie et Charlotte. Une malédiction ancestrale… vous savez laquelle, bien sûr.


Même si l’on reste dans la gamme chromatique des autres Sambre*, ce cycle-ci est néanmoins de facture plus classique dans le trait. En effet, l’héroïne Charlotte a le regard et la pose évoquant parfois… les princesses de Disney ! On reste malgré cela dans de la très belle bande dessinée, qui offre de la matière et du rythme à nos yeux de lecteurs.

En ce qui concerne le récit, plus traditionnel aussi. Intrigues et combines de cour, amours contrariés, rivalités et désespoirs latents. Les thèmes abordés sont des thèmes connus, variant en intensité selon la complexité de l’intrigue qui est ici un brin trop prévisible. Beaucoup d’espoir donc dans la clôture de ce cycle, qui, espérons-le, en révèlera plus sur le mystère Sambre que ses deux premiers tomes.