Auteur : Yslaire
Yslaire poursuit la trame principale de sa saga à succès, en espaçant très longuement la réalisation de chaque tome quand c’est lui-même qui en signe les dessins (contrairement aux spin-off de La guerre des Sambre*, dont il ne signe que les scenarii).
Editeur : Glénat
Yslaire poursuit la trame principale de sa saga à succès, en espaçant très longuement la réalisation de chaque tome quand c’est lui-même qui en signe les dessins (contrairement aux spin-off de La guerre des Sambre*, dont il ne signe que les scenarii).
Le premier cycle de quatre tomes
constituait une grande réussite de la bande dessinée historique, en
imposant un style graphique nouveau (pour les années 1980 et ’90) et un
scénario dramatique bien ficelé (entamé en collaboration avec Balac,
alias Yann).
La prolongation de la série est moins indispensable mais
restait jusqu’ici très appréciable, par la qualité du dessin et notre
curiosité de suivre le devenir de Julie Saintange et de ses rejetons,
Bernard-Marie et Judith… que tout oppose dans leur sort, sinon l’annonce
plus que probable de destins noirissimes. On peut parfois regretter que
tout ça tourne à l’interminable “saga de l’été” en version gothique.
Dans Fleur de pavé se côtoient à la fois la maestria graphique -
parfois esthétisante - et des erreurs de proportions - parfois gênantes - ;
des scènes bien rythmées et des passages où la narration semble
connaître des coups de mous. Lettrage numérique, effets de transparence
de certains dessins ou bords de case flous sont des usages de
l’ordinateur qui, même s’ils restent discrets, nuisent selon nous un peu
au charme sambrien. Tout à l’inverse de l’usage brillant qu’Yslaire
avait fait de la technologie dans Le Siècle d’Eva* (aux éditions
Casterman).
Chronique collective de la rédaction Asteline
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