Editeur : Tanibis
La
maison d’édition Tanibis confirme son statut d’éditeur de “BD ovnis”,
toujours soigneux de la présentation octroyée aux oeuvres atypiques en
lesquelles il croit. Si vous êtes en quête d’expériences de
lecture nouvelles, son catalogue vous semblera vite incontournable : Le Bus, Flood !, Diagnostics, Sous le manteau, Comment Betty vint au monde, Tremblez enfance Z46…
Sur la forme, Et tu
connaîtras l'Univers et les Dieux ne déroge pas à la règle : voici un
bien beau livre, imprimé en bichromie turquoise et mauve.
Sur le
fond, c’est une fable cosmogonique basée sur des questions
philosophiques, métaphysiques et théologiques dont je laisse aux
spécialistes le soin de relever les influences.
Le canadien Jesse Jacobs dresse sa version imaginaire de la création de l’Univers et la psychologie des trois divinités qui en seraient à l’origine. Sous l’oeil bienveillant du Maître, Ablavar aime modeler les atomes de carbone, la matière visqueuse, le microbien. Il conçoit la Terre et les “ani-maux”, ces curiosités esthétiques qui la peuplent. Quant à son rival, Zantek, il agence des réalisations géométriques, structures froides… et sabote de l’intérieur l'expérience d'Ablavar en y introduisant l’humain, avec tous les défauts que nous lui connaissons. Si l’idée est intéressante, elle est peu approfondie et le dénouement s’avère très en-deçà de l’ambition de départ.
Le canadien Jesse Jacobs dresse sa version imaginaire de la création de l’Univers et la psychologie des trois divinités qui en seraient à l’origine. Sous l’oeil bienveillant du Maître, Ablavar aime modeler les atomes de carbone, la matière visqueuse, le microbien. Il conçoit la Terre et les “ani-maux”, ces curiosités esthétiques qui la peuplent. Quant à son rival, Zantek, il agence des réalisations géométriques, structures froides… et sabote de l’intérieur l'expérience d'Ablavar en y introduisant l’humain, avec tous les défauts que nous lui connaissons. Si l’idée est intéressante, elle est peu approfondie et le dénouement s’avère très en-deçà de l’ambition de départ.
Par contre, le graphisme qu’on pourrait
croire minimal et enfantin a priori (avec un petit côté Blanquet "soft" dans les expressions plus torturées), s’épanouit ensuite ponctuellement
par un jeu visuel quasi-abstrait, où de belles combinaisons organiques
(végétal - humain) ou géométriques se font et se défont pour composer un
Monde qui se cherche et se fond dans les contrastes, qui se
complexifie. Un puzzle hypnotique.
A défaut d’un récit abouti, le livre propose donc des particularités visuelles étonnantes qui valent le détour.
Chronique par Jean Alinea