Sans
atteindre les sommets de la série, Celle qui fut m'a néanmoins procuré
un plaisir de lecture bien supérieur aux quelques tomes précédents.
Mélangeant habituelles ambiances de voyage (ici en Inde) aux souvenirs
d'adolescence du héros, on y trouve aussi une dose d'humour par le biais
de répliques d'un oiseau-parleur : le mainate. C'est en reconnaissant
le volatile sur un marché que Jonathan décide de retrouver sa
propriétaire, April, jeune femme qui entretient un rapport mystérieux
avec la déesse destructrice Kali.
La couleur jaune
safran dominant désormais souvent, Cosey nous gratifie d'atmosphères
tantôt énigmatiques, tantôt harmonieuses, décorant encore certaines
mises en page de belles formes et motifs asiatiques. Il rend ici aussi
un hommage subtil aux bandes dessinées qui ont marqué son enfance.
Jonathan
renoue donc avec son passé lointain, cette aventure faisant même
allusion à Saïcha (cf. premier tome). Celle qui fut est d'ailleurs - de
l'aveu de son auteur - un album fin de cycle. Le final va donner au
héros baroudeur l'opportunité d'observer une pause.
Un
album simple, d'une belle pureté, compréhensible même si ça fait
quelques tomes que vous aviez lâché la série. Un petit coup de coeur.
Chronique par Joachim Regout
Les ouvrages de Cosey chroniqués
par la rédaction d'Asteline :