Editeur: Dupuis
Avec Le Bouddha d'Azur, Cosey nous offre une remarquable aventure "mystico-initiatique" (ceci dit sans connotation négative) dans les paysages de l’Himalaya.
Le jeune Gifford, alias "Porridge", fugue de la villa parentale à Calcutta, afin d’éviter le retour à sa vie estudiantine en Grande-Bretagne.
A la suite d’un accident de voiture, il se retrouve seul et perdu dans les montagnes enneigées. Heureusement, des moines tibétains le récupèrent et l’hébergent. C'est là qu'il entend parler d'une "tulku" - réincarnation d’une grande mystique du passé - qui habite le flanc de montagne opposé au monastère. Il s’agirait ici de la 5e Lhahl qui, il y a plusieurs siècles, a découvert le Bouddha d’Azur, qui nourrit encore les imaginaires et les légendes. Plus ancien que le Bouddha historique, il serait différent de tous les Bouddhas connus, et leur ressemblerait pourtant comme deux gouttes d’eau. D’énorme taille, on le dit également taillé dans l’or le plus pur. Et il devrait son nom à ses yeux, qui "comme le ciel, changent de couleur à chaque heure du jour et de la nuit".
Mû par sa volonté et son désir de faire la connaissance de cette "tulku", Porridge traversera la montagne… pour une entrevue rapide mais pas anodine.
C'est l'histoire en deux volets de deux êtres subtilement liés au-delà d’eux-mêmes…
Dans le style si propre à Cosey, Le Bouddha d'Azur cherche à unir l’Amour humain à l’Amour "divin", la quête spirituelle à la réalité matérielle et terrestre, le "libre-arbitre" individuel au karma, le personnel à l'universel.
Des opposés qui ne sont - selon la philosophie bouddhiste - que des pôles différents d’une même réalité. Loin de se contredire, ils se complètent.
Chronique par Roseau
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