Le dessinateur Fred Beltran fait son retour en bande dessinée et s’allie pour l'occasion à Charles Berbérian - qui porte ici une casquette de scénariste uniquement. Ensemble, ils signent ce récit de science-fiction qui n’est pas sans rappeler certains univers et le type d’humour de Jodorowsky ou Moebius, voire de ces deux-là ensemble.
Et ce n’est peut-être pas pour rien, Beltran ayant par le passé apporté sa pierre à l'édifice space opera de Jodo : c’est en effet à lui qu’on devait les teintes et textures très 3D de la saga novatrice Les Technopères ; ainsi que le graphisme complet des trois tomes de Megalex.
Il est plus surprenant de trouver Berbérian - l'ancien compère de Philippe Dupuis sur les Monsieur Jean - dans ce registre, mais ce dernier se plie à l’exercice avec talent... et imagine un contexte mondial surcontrôlé par des forces de l'ordre robotisées et une "élite" aussi décadente que burlesque. Cette dictature ultra-technologisée divise le monde en deux parties qui ne se côtoient pas. A la surface de la terre vivent des consommateurs nantis, qui peuvent, par exemple, jusqu'à choisir la forme de leur réincarnation. On trouve d'ailleurs, parmi les protagonistes, un père de famille défunt qui prend goût à son nouveau corps de robot distributeur de café (ce qui n'est pas sans exaspérer ses proches).
Pendant ce temps-là, sous le niveau du sol, l'autre partie de la population est maintenue dans des activités purement virtuelles et la fausse croyance que le monde du dessus aurait été dévasté par une apocalypse nucléaire. Parmi eux, l'héroïne - sexy mais au caractère revêche - va rapidement devoir quitter le confort tout relatif de son cloaque pour entrer en rébellion.
Publié chez Glénat, ce Nathanaëlle opère pourtant comme une madeleine de proust pour les lecteurs nostalgiques de la ligne éditoriale si caractéristique des Humanoïdes Associés autrefois. La galerie de protagonistes est assez cyberpunk et toujours truculente, j'en redemande. Si c’est un premier tome, ce démarrage serait prometteur ; s'il s'agit d'un one-shot - et aucune indication semble malheureusement annoncer une suite pour l'instant - je reste en revanche vraiment sur ma faim.
Et ce n’est peut-être pas pour rien, Beltran ayant par le passé apporté sa pierre à l'édifice space opera de Jodo : c’est en effet à lui qu’on devait les teintes et textures très 3D de la saga novatrice Les Technopères ; ainsi que le graphisme complet des trois tomes de Megalex.
Il est plus surprenant de trouver Berbérian - l'ancien compère de Philippe Dupuis sur les Monsieur Jean - dans ce registre, mais ce dernier se plie à l’exercice avec talent... et imagine un contexte mondial surcontrôlé par des forces de l'ordre robotisées et une "élite" aussi décadente que burlesque. Cette dictature ultra-technologisée divise le monde en deux parties qui ne se côtoient pas. A la surface de la terre vivent des consommateurs nantis, qui peuvent, par exemple, jusqu'à choisir la forme de leur réincarnation. On trouve d'ailleurs, parmi les protagonistes, un père de famille défunt qui prend goût à son nouveau corps de robot distributeur de café (ce qui n'est pas sans exaspérer ses proches).
Pendant ce temps-là, sous le niveau du sol, l'autre partie de la population est maintenue dans des activités purement virtuelles et la fausse croyance que le monde du dessus aurait été dévasté par une apocalypse nucléaire. Parmi eux, l'héroïne - sexy mais au caractère revêche - va rapidement devoir quitter le confort tout relatif de son cloaque pour entrer en rébellion.
Publié chez Glénat, ce Nathanaëlle opère pourtant comme une madeleine de proust pour les lecteurs nostalgiques de la ligne éditoriale si caractéristique des Humanoïdes Associés autrefois. La galerie de protagonistes est assez cyberpunk et toujours truculente, j'en redemande. Si c’est un premier tome, ce démarrage serait prometteur ; s'il s'agit d'un one-shot - et aucune indication semble malheureusement annoncer une suite pour l'instant - je reste en revanche vraiment sur ma faim.
Chronique par Joachim