Auteurs : Jodorowsky et Beltran
Editeur : Les Humanoïdes Associés
La famille royale a transformé sa planète en un unique et gigantesque désert urbain, où toute loi naturelle est proscrite. Megalex, la Grande Loi, cet ordre entièrement artificiel, a ses lacunes et engendrera une anomalie : un clone-policier de trois mètres de haut qui échappera à sa programmation génétique et qui constituera une aubaine pour les rebelles cachés dans la seule parcelle de forêt restante.
Megalex est une série s'inscrivant dans la mythologie de science-fiction gravitant autour de L'Incal et conçue par Alejandro Jodorowsky, (au même titre que La Caste des Meta-Barons, Les Technopères, etc.) L'histoire personnelle de cet auteur, ses rencontres incroyables, ainsi que la maîtrise de différentes disciplines -et connaissances font de lui un inventeur d'histoires extraordinaire. On lui doit des chefs-d'oeuvres cinématographiques (tels La Montagne Sacrée ou Santa Sangre), pièces de théâtre ou autres romans forts. C'est toutefois en scénariste de bande dessinée qu'il se montre le plus prolifique. S'il a signé plusieurs grandes séries (avec L'Incal, Le Lama Blanc, Bouncer...), une partie de cette production pléthorique souffre de lacunes sur le plan de la narration, des dialogues et de l'ampleur des délires, où non seulement tout mais trop est possible, n'évitant pas de s'enliser dans le kitsch. L'absence de limites de son imaginaire reste toutefois stupéfiante, à défaut d'être pleinement appréciable dans Megalex.
Cela commence pourtant de façon intéressante, Fred Beltran proposant un graphisme numérique basé sur de la modélisation 3D, particulièrement adapté à ce type de récit futuriste, froid et dur. Le rythme du scénario respecte dans un premier temps la nécessité de place qu'exigent ces images impressionnantes.
Puis, dans le troisième volet, les séquences et les flash-backs se succédent de façon précipitée. Quant à Beltran, il y troque soudainement son usage d'images de synthèse repeintes au profit d’un dessin au trait particulièrement repoussant et mettant en exergue les éléments au goût déjà douteux : les protubérances mammaires systématiquement siliconées, des scènes gore aussi démonstratives que ridicules, ou encore des onomatopées du pire effet.
Le final s’avère donc malheureusement raccourci et écoeurant. C'est d'autant plus dommage que le récit possède un intérêt certain et une amorce philosophique fertile en toile de fond.
La famille royale a transformé sa planète en un unique et gigantesque désert urbain, où toute loi naturelle est proscrite. Megalex, la Grande Loi, cet ordre entièrement artificiel, a ses lacunes et engendrera une anomalie : un clone-policier de trois mètres de haut qui échappera à sa programmation génétique et qui constituera une aubaine pour les rebelles cachés dans la seule parcelle de forêt restante.
Megalex est une série s'inscrivant dans la mythologie de science-fiction gravitant autour de L'Incal et conçue par Alejandro Jodorowsky, (au même titre que La Caste des Meta-Barons, Les Technopères, etc.) L'histoire personnelle de cet auteur, ses rencontres incroyables, ainsi que la maîtrise de différentes disciplines -et connaissances font de lui un inventeur d'histoires extraordinaire. On lui doit des chefs-d'oeuvres cinématographiques (tels La Montagne Sacrée ou Santa Sangre), pièces de théâtre ou autres romans forts. C'est toutefois en scénariste de bande dessinée qu'il se montre le plus prolifique. S'il a signé plusieurs grandes séries (avec L'Incal, Le Lama Blanc, Bouncer...), une partie de cette production pléthorique souffre de lacunes sur le plan de la narration, des dialogues et de l'ampleur des délires, où non seulement tout mais trop est possible, n'évitant pas de s'enliser dans le kitsch. L'absence de limites de son imaginaire reste toutefois stupéfiante, à défaut d'être pleinement appréciable dans Megalex.
Cela commence pourtant de façon intéressante, Fred Beltran proposant un graphisme numérique basé sur de la modélisation 3D, particulièrement adapté à ce type de récit futuriste, froid et dur. Le rythme du scénario respecte dans un premier temps la nécessité de place qu'exigent ces images impressionnantes.
Puis, dans le troisième volet, les séquences et les flash-backs se succédent de façon précipitée. Quant à Beltran, il y troque soudainement son usage d'images de synthèse repeintes au profit d’un dessin au trait particulièrement repoussant et mettant en exergue les éléments au goût déjà douteux : les protubérances mammaires systématiquement siliconées, des scènes gore aussi démonstratives que ridicules, ou encore des onomatopées du pire effet.
Le final s’avère donc malheureusement raccourci et écoeurant. C'est d'autant plus dommage que le récit possède un intérêt certain et une amorce philosophique fertile en toile de fond.