Editeur : Futuropolis
Le Pouvoir des Innocents (cinq volumes aux éditions Delcourt), trépidant thriller social, se déroulait en 1997. Chaque tome narrait le destin d’un protagoniste différent et l’on observait en trame de fond la progression électorale new-yorkaise de celle qui les reliait tous : Jessica Ruppert.
Une telle carrière politique, cette grande dame humaniste ne l’avait cependant jamais ambitionnée, pouvant se contenter – si on lui en avait laissé les moyens - de gérer son centre de réinsertion de jeunes en perdition et a priori sans avenir. Son accession au pouvoir fût fomentée en secret, facilitée par des agissements musclés, ruinant les chances des adversaires de Jessica. Ces soutiens de l’ombre utilisaient des méthodes qui n’avaient rien à envier à celles de leurs ennemis de la pègre.
Dix ans après, on retrouve Madame Ruppert en leader de l’opposition démocrate, et, sur le plan personnel, mère adoptive d’Amy, déficiante mentale devenue une jolie adolescente. Malgré une popularité bien installée, Jessica voit multiplier les rancoeurs à son égard. Ses idées de gauche jurent dans le paysage politique américain, d’autant plus en période économiquement désastreuse. Mais d’autres raisons semblent animer les détracteurs inattendus, bien décidés à déstabiliser, à mener leur cible à la déchéance, s’apprêtant à mettre à jour ces zones d’ombre dont elle-même ignore tout.
Dix ans après, on retrouve Madame Ruppert en leader de l’opposition démocrate, et, sur le plan personnel, mère adoptive d’Amy, déficiante mentale devenue une jolie adolescente. Malgré une popularité bien installée, Jessica voit multiplier les rancoeurs à son égard. Ses idées de gauche jurent dans le paysage politique américain, d’autant plus en période économiquement désastreuse. Mais d’autres raisons semblent animer les détracteurs inattendus, bien décidés à déstabiliser, à mener leur cible à la déchéance, s’apprêtant à mettre à jour ces zones d’ombre dont elle-même ignore tout.
Comme dans le premier cycle (dont la dernière image laissait effectivement augurer d’une probable suite), chantages, machinations et drames humains sont au rendez-vous. Difficile de ne pas se laisser happer par le suspense savamment mis en place par Luc Brunschwig, à grands renforts de flashbacks dont il s’est fait la spécialité. Une solide tension narrative s'installe.
Quant à Laurent Hirn, son dessin a sacrément évolué depuis les débuts du Pouvoir. Sa gestion des couleurs (à présent réalisées en partie numériquement) aussi. L’ensemble est plus lisible, plus attrayant et donne aussi l’impression de plus de spontanéité dans le trait.
Quant à Laurent Hirn, son dessin a sacrément évolué depuis les débuts du Pouvoir. Sa gestion des couleurs (à présent réalisées en partie numériquement) aussi. L’ensemble est plus lisible, plus attrayant et donne aussi l’impression de plus de spontanéité dans le trait.
Gageons que les deux compères continuent sur cette belle lancée, nous comblent comme dans le cycle précédent. Les trois tomes du Sourire du clown, qu’ils avaient également signés à deux, il y a quelques années, me semblaient de moins bonne facture… mais probablement une étape nécessaire pour réussir ce nouveau défi.
Chronique par Jean Alinea
P.S.1 : à noter qu’une série parallèle, Car l’enfer est ici, s'entame également, toujours sur scénario de Brunschwig, une mise en scène de Hirn mais avec David Nouhaud au dessin.
P.S.2 : Lisez nos avis à propos de ces BD de Luc Brunschwig :
- Urban T1