Editeur : Les Humanoïdes Associés

Ni "histoire", ni même "BD" dans le sens classique du terme, Arzach est une mosaïque de récits courts, fantastiques et presque tous sans paroles.
C’est en 1975, dans les pages de Métal Hurlant, qu’apparaît cet étrange cavalier, juché sur un drôle d'oiseau (qui semble sorti tout droit de la préhistoire). Les récits d’Arzach relèvent plus d’une succession de rêves, de trips acidulés, que du scénario construit. Et pourtant la cohérence est là.
Lors de sa première parution, Arzach a fait l’effet d’une petite bombe dans le monde de la Bande Dessinée. Aujourd’hui, l’album demeure probablement un des plus marquants de la carrière de Jean Giraud (alias Mœbius). Un des plus marquants de l’histoire de la BD, tout court.
La préface, écrite par l’auteur lui-même, révèle l’état d’esprit adéquat pour entrer dans cette œuvre hors du commun :

Plus loin, Mœbius dit lui-même de son travail qu’il a un "côté très négatif. (...) La mort est très présente. Mais il reconnaît tout de même que, graphiquement, il n’a pas ménagé sa peine : j’avais consacré à chaque image une somme de travail et une énergie comparables à celles qui, d’ordinaire, sont réservées à un tableau ou à une illustration."
On se trouve plongé, en quelques instants, dans un surréalisme tant littéraire que visuel.
Une séquence sensationnelle de folie et de psyché…
Chronique collective de la rédaction Asteline