Auteurs : Neuray et Brunschwig
Editeur : Bamboo (Grand Angle)
Lloyd Singer ne connaît plus vraiment Makabi. Ne le comprend plus très bien. Et rumine sans cesse la violence extrême dont il a pu faire preuve à travers lui (cf. Voir le diable, dernier tome du premier cycle).
À l’entame de ce nouveau cycle, on le retrouve élève du FBI à l’école de Quantico. Ceux qui connaissent Makabi veulent Singer comme homme de terrain mais c’est finalement comme habile communicateur qu’on le sollicitera encore. Cet homme sensible, empathique, sait écouter ceux qui souffrent. Comme la jeune Patsy, défigurée par un serial killer surnommé "La chanson douce", auquel elle a miraculeusement échappé. Le FBI est aux trousses du meurtrier, Patsy est la clef, mais ne se laisse plus approcher par personne.
S’explorant lui-même en explorant l’âme des autres, Lloyd Singer, lui pourtant si épris de justice, se laisse happer dans un tourbillon de doutes. Cherche à comprendre comment il est devenu ce qu’il est en se plongeant dans ses souvenirs d’adolescent brimé. De ces adolescents que tout le monde prend plaisir à humilier, sans vraiment savoir pourquoi. Makabi était-il vraiment ce héros justicier ou plutôt un prétexte à sa propre violence ?
Au fil de l’enquête menée sur les trois tomes de ce second cycle, Lloyd Singer se plonge dans le cœur des rejetés. Là où ça fait mal, où ça fait écho, là où il se reconnait. Qui est cette "chanson douce", laissant au creux des mains de ses victimes au visage détruit une poupée chantonnant une mélodie aux paroles touchantes et maladroites ? Lloyd ne croit pas vraiment au profil psychologique dressé par l’agent De Vries et devra entrer dans l’intimité de cette âme-là, cette âme rageusement blessée, avec tous ses contrastes, pour la comprendre réellement...
Un second cycle plus introspectif que le premier. Plus profond. Lloyd Singer fait partie de ces personnages qu’on dira attachants. Tout en nuances, en paradoxes et en fragilité, il colle son intéressante imperfection sur cette histoire et permet de l’unir, de lui donner un sens et l’originalité dont elle aurait sans doute fait défaut sinon. L’intrigue est subtilement menée, progressive, dans un rythme classique mais qui suffit à porter l’univers Lloyd Singer du début à la fin. Et le dessin se fond dans l’identité du texte.
On prend beaucoup de plaisir à lire ces trois tomes (Quantico, La chanson douce et Seuls au monde) et à passer du temps avec cet homme coupé en deux : entre lui-même et lui-même…
À l’entame de ce nouveau cycle, on le retrouve élève du FBI à l’école de Quantico. Ceux qui connaissent Makabi veulent Singer comme homme de terrain mais c’est finalement comme habile communicateur qu’on le sollicitera encore. Cet homme sensible, empathique, sait écouter ceux qui souffrent. Comme la jeune Patsy, défigurée par un serial killer surnommé "La chanson douce", auquel elle a miraculeusement échappé. Le FBI est aux trousses du meurtrier, Patsy est la clef, mais ne se laisse plus approcher par personne.
S’explorant lui-même en explorant l’âme des autres, Lloyd Singer, lui pourtant si épris de justice, se laisse happer dans un tourbillon de doutes. Cherche à comprendre comment il est devenu ce qu’il est en se plongeant dans ses souvenirs d’adolescent brimé. De ces adolescents que tout le monde prend plaisir à humilier, sans vraiment savoir pourquoi. Makabi était-il vraiment ce héros justicier ou plutôt un prétexte à sa propre violence ?
Au fil de l’enquête menée sur les trois tomes de ce second cycle, Lloyd Singer se plonge dans le cœur des rejetés. Là où ça fait mal, où ça fait écho, là où il se reconnait. Qui est cette "chanson douce", laissant au creux des mains de ses victimes au visage détruit une poupée chantonnant une mélodie aux paroles touchantes et maladroites ? Lloyd ne croit pas vraiment au profil psychologique dressé par l’agent De Vries et devra entrer dans l’intimité de cette âme-là, cette âme rageusement blessée, avec tous ses contrastes, pour la comprendre réellement...
Un second cycle plus introspectif que le premier. Plus profond. Lloyd Singer fait partie de ces personnages qu’on dira attachants. Tout en nuances, en paradoxes et en fragilité, il colle son intéressante imperfection sur cette histoire et permet de l’unir, de lui donner un sens et l’originalité dont elle aurait sans doute fait défaut sinon. L’intrigue est subtilement menée, progressive, dans un rythme classique mais qui suffit à porter l’univers Lloyd Singer du début à la fin. Et le dessin se fond dans l’identité du texte.
On prend beaucoup de plaisir à lire ces trois tomes (Quantico, La chanson douce et Seuls au monde) et à passer du temps avec cet homme coupé en deux : entre lui-même et lui-même…
Chronique par Virginie