Auteur : Manu Larcenet
Editeur : Dargaud
A la fin de Ce qui est précieux, Emilie, la compagne de Marco, apprenait qu’elle était enceinte. Alors qu’il était encore question du sens de la paternité à la fin de ce troisième tome, ici, Marco se découvre père gâteau ou père sévère, et ce n’est pas rose tous les jours, même s’ils sont remplis d’amour. Le chantier voit ses derniers jours, tout le monde s’en fiche, l’ami Pablo est résigné, le combat est ordinaire.
Marco est toujours à la recherche de la cause de ses crises d’angoisse, toujours à l’affût des restes de nostalgie nichés au chantier où travaillait son père, toujours à surprendre les visages de son appareil photo, toujours à vivre la simplicité des gens simples, toujours à vouloir comprendre qui était ce père-là, bon à planter des clous, à lui ressembler sans le faire exprès, à écouter Pablo philosopher au comptoir et à dormir parfois à la belle étoile.
La recette de la sincérité n’a pas été perdue dans ce tome 4. La vie avance, avec ses petites joies et ses consternations, avec ses questionnements et ses impuissances, avec ses vrais bonheurs et son quotidien qui fait sa route.
Et ça ne manque pas de poésie.