Editeur : Dargaud
Sa cadence de production stakhanoviste pousse Manu Larcenet à délèguer à présent le dessin de cette série à Daniel Casanave. Elle perd du coup en cohérence graphique là où elle avait déjà précédemment perdu en unité de ton :
Le temps de chien - plaçant un Sigmund Freud délirant dans un contexte western - était hilarant et à compter parmi les plus grandes réussites humoristiques de Larcenet.
La ligne de front, seconde aventure rocambolesque - impliquant Van Gogh dans la guerre des tranchées - avait dérouté par la noirceur et l’abstraction de son dénouement… mais restait réussi.
Après la psychanalyse et l’art, vint le moment pour la série de s’attaquer à la philosophie avec Le fléau de Dieu.
Cependant, la "sauce" ne prend malheureusement pas cette fois. Le postulat de départ pour aborder la question était pourtant excellent : prendre un barbare, en l’occurrence Attila le Hun, et l'imaginer lassé de ses conquêtes intercontinentales et en pleine remise en question. Malgré quelques lourdeurs... ça se laisse selon moi lire sans déplaisir, mais sans rire ni captiver non plus. Dommage.
Chronique par Joachim Regout
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