Editeur : Le Lombard
Derib souhaitait partager sa passion pour le peuple des indiens d'Amérique du Nord au travers de cette saga, aujourd'hui réintitulée Red Road (ah marketing, marketing) et divisée en deux époques que 150 années séparent : celle du guérisseur Pluie d'Orage et celle de son arrière petit-fils Amos en perte de repères.
On ne présente plus Celui qui est né deux fois, premier cycle de cette série - fascinant, initiatique et indispensable, tant au fan de Derib qu'au passionné de culture amérindienne. Par contre, je m’attarderai ici brièvement sur la seconde partie de cette intégrale, que je n'avais pas encore lue et qui - même si elle est un cran en-deçà - a aussi son intérêt :
Amos vit dans une réserve et ignore tout de l'époque de ses ancêtres. Les bières et les cigarettes "lui tiennent lieu de Wakatanka"... jusqu’à ce que de tragiques événements lui fassent prendre les rennes de son destin et éviter de tomber dans la même déchéance que son père. Prendre conscience de la noblesse et la spiritualité de son peuple passera néanmoins par quelques très violentes désillusions.
Amos vit dans une réserve et ignore tout de l'époque de ses ancêtres. Les bières et les cigarettes "lui tiennent lieu de Wakatanka"... jusqu’à ce que de tragiques événements lui fassent prendre les rennes de son destin et éviter de tomber dans la même déchéance que son père. Prendre conscience de la noblesse et la spiritualité de son peuple passera néanmoins par quelques très violentes désillusions.
Derib contourne les écueils de l’idéalisation en prenant conscience que les indiens marginalisés sont aujourd’hui souvent source de problèmes sur le sol américain : vandalisme, alcool, drogue... L’auteur ne peut par contre s’empêcher de faire passer une certaine morale. Mais une belle morale. Au travers de la vie de ce jeune sioux, on pourrait même déceler une allégorie des difficultés de l'adolescence.
Quant au dessin, Derib signait dans cette saga ses dernières grandes planches. Ce qu’il fait depuis n’a malheureusement plus le même intérêt. Même la reprise – après des années d’interruption – de Buddy Longway a semblé avoir perdu de son sel.
Cette intégrale Red Road est donc un ouvrage que je recommande chaudement.
Chronique par Joachim Regout
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