David De Thuin s'était courageusement lancé dans l'auto-édition au milieu des années 2000, le temps de faire exister librement des projets qui lui tenaient particulièrement à coeur. De cette combinaison entre liberté totale et expérience passée à travailler pour de grands éditeurs (Le Bois des mystères, Zizi la chipie, Arthur Minus chez Casterman, Zélie et compagnie chez Bayard) est née une première version du Roi des bourdons, composée de six tomes de 32 planches chacun, au format A5. Ce scénario personnel étant probablement toujours son plus abouti à ce jour et ayant suscité l'intérêt des éditions Glénat, De Thuin l'a complètement redessiné pour en adapter la narration à un album cartonné classique (de 96 pages tout de même).
Le dessin semble relativement "simple" et gentillet ; les personnages sont animaliers antropomorphes, évoquant des productions pour la jeunesse ; les dialogues comportent d'excellentes réparties, mélanges d’humour et de réflexion. Pour peu, on se croirait parfois dans l'univers de Raymond Macherot (Chlorophylle, Sybilline) ou du Lapinot de Lewis Trondheim. Si vous êtes friand de ces références-là et ne connaissez pas encore De Thuin, ruez-vous sur Le Roi des bourdons, nous doutons que vous puissiez être déçu(e).
Zola, un jeune homme/chat ordinaire. Il partage sa vie entre un appartement co-loué avec son frère (glandeur et alcoolique), un boulot au service "expéditions" de l’éditeur Chatterbooks, la réalisation en amateur de ses propres bandes dessinées et des visites à l’hôpital où réside dorénavant sa mère atteinte de l’Alzheimer. Un jour, en sauvant un bourdon, Zola hérite bien malgré lui d’un "superpouvoir" et de missions dont il se serait bien passé. Mais quelles sont les réelles intentions des bourdons ?
Parodie de superhéros ? Non. Sous des dehors de divertissement modeste, le récit est dense, vient titiller les profondeurs de l'âme humaine, les question d'ambition et d'éthique et du sens de la vie. L'auteur semble dénoncer au passage quelques travers du monde de l'édition, sans tomber dans le manichéisme ou l'aigreur.
Si la première version était déjà jubilatoire, la "définitive", qui vient de sortir dans la collection 1000feuilles de Glénat, bénéficie d'un trait qui a gagné en concision, d'un épilogue différent et prolongé, ainsi que d'un cahier graphique (recherches, scènes coupées...).
Le dessin semble relativement "simple" et gentillet ; les personnages sont animaliers antropomorphes, évoquant des productions pour la jeunesse ; les dialogues comportent d'excellentes réparties, mélanges d’humour et de réflexion. Pour peu, on se croirait parfois dans l'univers de Raymond Macherot (Chlorophylle, Sybilline) ou du Lapinot de Lewis Trondheim. Si vous êtes friand de ces références-là et ne connaissez pas encore De Thuin, ruez-vous sur Le Roi des bourdons, nous doutons que vous puissiez être déçu(e).
Zola, un jeune homme/chat ordinaire. Il partage sa vie entre un appartement co-loué avec son frère (glandeur et alcoolique), un boulot au service "expéditions" de l’éditeur Chatterbooks, la réalisation en amateur de ses propres bandes dessinées et des visites à l’hôpital où réside dorénavant sa mère atteinte de l’Alzheimer. Un jour, en sauvant un bourdon, Zola hérite bien malgré lui d’un "superpouvoir" et de missions dont il se serait bien passé. Mais quelles sont les réelles intentions des bourdons ?
Parodie de superhéros ? Non. Sous des dehors de divertissement modeste, le récit est dense, vient titiller les profondeurs de l'âme humaine, les question d'ambition et d'éthique et du sens de la vie. L'auteur semble dénoncer au passage quelques travers du monde de l'édition, sans tomber dans le manichéisme ou l'aigreur.
Si la première version était déjà jubilatoire, la "définitive", qui vient de sortir dans la collection 1000feuilles de Glénat, bénéficie d'un trait qui a gagné en concision, d'un épilogue différent et prolongé, ainsi que d'un cahier graphique (recherches, scènes coupées...).
Chronique collective de la rédaction Asteline
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