Passons outre la couverture qui ne brille pas d'originalité : on entre dans le récit sur les traces d'un jeune fugitif à la vie trop tôt brisée, traqué pour avoir tiré sur son père maltraitant. Son exil l'amène dans un village abandonné, où il sera confronté à une indienne revêche, sur le qui-vive, se protégeant elle aussi suite à un passé tumultueux.
C’est la rencontre de deux solitudes, la confrontation avec la rudesse du monde, l’alternance entre huis-clos et grands espaces de la nature sauvage du grand Ouest.
Il y a dans les planches en aquarelles monochromes de l'auteur-dessinateur une atmosphère singulière et une grande suggestivité, que ce soit dans l’action ou pour dépeindre la force des paysages montagneux.
Le récit, lui, est de facture classique mais vraiment très bien construit. Et comme Anthony Pastor ne compte pas en rester là en matière de westerns, il sera donc un nom à suivre de près pour les aficionados du genre.
Chronique par Joachim Regout
BD parue chez Casterman
