A ce rythme, ses résultats médicaux lui prédisent un AVC... sauf que c'est un autre drame qui le secouera avant : l'AVC, c'est sa jeune maîtresse qui le fait, décédant sur le lieu de travail. Plutôt que rejoindre sa famille en vacances, Matthias fuit ses responsabilités suite au drame et décide sur un coup de tête de s’insérer in extremis dans un stage de développement personnel “détox” et retour à la nature. Déconnexion soudaine, totale… et brutale.
Jusque là, on entre bien dans le récit, le dessin et les teintes camaïeu-sépia-orangées étant également à la hauteur de l’attrayante couverture. En revanche, l'auteur pousse trop loin le bouchon de l'humour, comme par besoin de compenser la sériosité du propos. Le discours exsangue et les méthodes "à la dure" des organisateurs du stage relèvent d’une caricature très peu crédible. Tout ça aurait gagné à être plus documenté (notamment sur les concepts "spirituels", aussi micmacs soient-ils), même si Jim prétend s'être basé sur le témoignage vécu d'un ami, que ce dernier a probablement dû raconter avec une certaine gouaille.
L'approfondissement de certains personnages et le sens du suspense sauvent un peu la mise et donnent malgré tout envie de connaître la suite... et fin au tome 2.
Chronique par Joachim