Editeur : Gallimard
(122 p.)
Rabaissement ? Curieuse traduction du mot "humbling" qui signifie plutôt humiliation.
Dans son livre Premier bilan après l'Apocalypse, Frédéric Beigbeder écrit : "Qui est le plus grand écrivain américain vivant ? Pour pasticher ce qu'André Gide disait de Victor Hugo, on pourrait dire : Philip Roth, hélas !"
Impressionnante, l'histoire de cet acteur qui a connu tous les succès, et qui se retrouve en panne du jour au lendemain. Ce serait mal connaître l'ami Philip de ne pas ajouter à cette débâcle professionnelle une autre panne, sexuelle bien sûr. Notre homme se retrouve en institut psychiatrique, et après sa sortie, il entame une liaison torride avec une femme présentant 25 ans de moins au compteur. De plus, la jeune beauté est lesbienne. Résumé comme cela, c'est carrément trivial. Et pourtant...
L'histoire se terminera mal, bien sûr.
Les thèmes de plus en plus chers à Roth se précisent (normal, à près de 80 ans) : la vieillesse, la maladie, la mort. L'illusion de la jeunesse. Et le sexe, bien sûr.
ll ne reste pas beaucoup de temps avant de lui attribuer le Nobel. Ce qui ne plairait pas nécessairement à certaines de mes charmantes lectrices.
Amitiés prophétiques,
Guy.
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