Editeur : Actes Sud
La théorie des cordes est le quatrième roman de l’auteur originaire de la Havane, qui s’attaque cette fois à la science dans ce qu’elle a de dangereux, mystique, à ses limites et ses buts…
Isolés sur une île Sud Pacifique, un groupe de scientifiques dépasse la théorie en mettant au point un accélérateur de particules capable d’ouvrir les "cordes du temps" et de visualiser le passé à un moment choisi.
Expérience bouleversante d’un point de vue éthique, psychologique, théologique, qui s’achève par un drame et disperse ces "génies" aux quatre coins du monde, avec pour consignes de garder le silence et d’éviter tout contact.
Dix ans plus tard, après la "disparition", dans de cruelles circonstances, de plusieurs membres de leur équipe, ils doivent bien se rendre à l’évidence : on ne brise pas les barrières du passé en toute impunité…
Je m’accroche à Somoza comme on s’accroche à un souvenir, nostalgique que l’on est d’une sensation passée. Il m’avait captivée avec La caverne des idées, déroutée et fascinée avec Clara et la pénombre, déçue amèrement avec La dame n°13…*
Ici, dans son style fluide habituel, Somoza dresse la trame d’une sorte de thriller scientifico-fantastique, vendeur et accrocheur mais dépourvu néanmoins de son originalité des débuts. Le roman se lit sans ennui, il capture aisément l’attention, il intrigue, il noue les fils de personnalités forte (semble-t-il) mais néanmoins floues et peut-être un peu trop "fabriquées". Une fois de plus, je m’attendais à mieux, je m’attendais à être réconciliée avec le Somoza de ses deux premiers romans. J’espérais surtout être étonnée.
Mais je reste sur ma faim. L’auteur a beau avoir une plume séductrice, je reconnais même avoir lu ce roman facilement sans soupirer, il m’est impossible de nier cette sensation d’espoir floué qui me taraude maintenant que le point final a été lu… Et j’ai un triste "dommage" sur les lèvres.
Chronique par Virginie
* Lisez tous nos articles à propos d'ouvrages de José Carlos Somoza :