Etrange impression qui reste après la lecture de Sous-sols.
On y retrouve beaucoup d’éléments similaires au très bel ouvrage précédent des auteurs : La fin du monde. Même format. Même technique. Même gamme chromatique (valeurs de gris et bleu). On y trouve également une protagoniste solitaire complètement larguée, oscillant entre réalité (souvent étrange) et onirisme. Et puis se noue aussi un contact avec une vieille dame, puis un vieil homme.
Le dessin de Tirabosco est splendide, pour ne pas changer. Dans un premier temps, le rythme contemplatif et les cadrages des planches m’ont évoqué Mattotti (Lettres d’un temps éloigné, par exemple).
Cependant, si le décor de départ est urbain et relativement réaliste, la narration est construite de telle sorte à nous faire perdre rapidement pied, à l’instar des deux sœurs dont il est question. Pour vous emmener "de l’autre côté du miroir", les auteurs font une allusion graphique à Alice au pays des merveilles (ndlr. : on frôle l’overdose, ces temps-ci*), et viennent renforcer leur déstabilisation par des considérations métaphysiques et physiques : présence d’un accélérateur de particules, hypothèse d’absorbtion de la lumière par un trou noir, notions abstraites de matière/anti-matière…
Si vous avez déjà lu, du même scénariste, Koma (série avec dessins de Frederik Peeters, aux Humanoïdes Associés) ou La fin du monde, il se peut que, comme moi, vous commenciez à trouver le stratagème "perte de repères spatio-temporels" un peu lassant.
Et selon votre état d’humeur, Sous-sols pourra vous faire du bien ou vous filer un sacré coup de blues.
Le dessin de Tirabosco est splendide, pour ne pas changer. Dans un premier temps, le rythme contemplatif et les cadrages des planches m’ont évoqué Mattotti (Lettres d’un temps éloigné, par exemple).
Cependant, si le décor de départ est urbain et relativement réaliste, la narration est construite de telle sorte à nous faire perdre rapidement pied, à l’instar des deux sœurs dont il est question. Pour vous emmener "de l’autre côté du miroir", les auteurs font une allusion graphique à Alice au pays des merveilles (ndlr. : on frôle l’overdose, ces temps-ci*), et viennent renforcer leur déstabilisation par des considérations métaphysiques et physiques : présence d’un accélérateur de particules, hypothèse d’absorbtion de la lumière par un trou noir, notions abstraites de matière/anti-matière…
Si vous avez déjà lu, du même scénariste, Koma (série avec dessins de Frederik Peeters, aux Humanoïdes Associés) ou La fin du monde, il se peut que, comme moi, vous commenciez à trouver le stratagème "perte de repères spatio-temporels" un peu lassant.
Et selon votre état d’humeur, Sous-sols pourra vous faire du bien ou vous filer un sacré coup de blues.
Chronique par Jean Alinea