BD : La sirène des pompiers

Auteurs : Hubert et Zanzim 
Editeur : Dargaud 



Le scénariste Hubert me ravit décidément à chaque lecture ! Sa série la plus connue à ce jour, Miss Pas Touche (avec Kerascoët, chez Dargaud), est sympathique mais c'est en lisant les cinq tomes du Legs de l’Alchimiste (Glénat) ou ses associations avec Zanzim qu’on peut véritablement réaliser la maestria du bonhomme. 

Quand le dessinateur Zanzim prend ses pinceaux, il ressort de ses images en couleurs directes une atmosphère envoûtante. Aux amateurs de fantastique et de curiosités, je ne recommanderai jamais assez Les yeux verts (aux éditions Carabas).

En ouvrant La sirène des pompiers, quelle ne fût pas ma surprise de trouver un tout autre graphisme : Zanzim opte pour la ligne et une mise en couleur numérique qui rappellent par trop Tanquerelle ou Kerascoët. Une légère déception a priori, mais qui s’estompe dès la troisième page, où l’on comprend la raison de ce nouveau choix stylistique : la couleur directe y réapparaît pour mieux distinguer l’art pictural du peintre Gélinet, le protagoniste masculin de cette histoire.

Gélinet est raillé par les connaisseurs en art, considéré comme un peintre pompier sans envergure et sans avenir par Fumel, un célèbre critique parisien. Jusqu’au jour où ce dernier se retrouve ridiculisé à son tour par l’ensemble de ses confrères, qui semblent soudainement s’être enflammés pour les nouvelles œuvres de l’artiste. Les tableaux en question représentent toutes une sirène. D'où le joli jeu de mots du titre de l'album.

Fumel mènera son enquête, avide de retrouver sa crédibilité. Persuadé que Gélinet n’est pas capable d’une telle imagination, il pénétrera par effraction dans l’atelier du peintre en vue d'y découvrir son secret.

Chronique par Joachim