Auteurs : Labourot et GauthierEditeur : Dargaud
Equani et la petite "yeux jaunes" continuent leur périple à travers les forêts et les plaines*. Ils tentent de retrouver Washita, celle que le héros voit en rêve et qui pourrait guérir leur peuple du mal noir qui décime les hommes et les animaux. En chemin, ils doivent affronter plusieurs difficultés, dont Inadû, le dieu des serpents.
Puis, c'est l'arrivée à la tribu et la rencontre (et plus si affinités) avec la jeune femme qui est destinée au héros. Mais le bonheur pourrait n'être qu'un leurre au même titre que le remède dont les effets négatifs sur la nature dépassent peut-être les bienfaits.
Les personnages sont toujours aussi sympathiques. Cette fois, les auteurs prennent le temps de jouer sur la corde sensible du lecteur sans tomber dans la sensiblerie.
Des cases qui dépassent des pages, des dessins-pictogrammes d'inspiration indienne, des récits de légendes et le temps laissé à la contemplation donnent toujours un caractère inhabituel et attachant à la série.Néanmoins, les esprits cartésiens occidentaux comme le mien auront du mal à trouver pleinement leur compte, surtout s'ils cherchent un récit à rebondissements. Personnellement, j'aurais aimé quelques enjeux nouveaux qui auraient pu relancer mon intérêt, d'autant que les procédés déjà employés se répètent.
Le présent tome pourrait être qualifié d'épisode de transition, mais je l'avais déjà dit pour l'aventure précédente* qui péchait déjà par son manque de renouvellement.
Donc j'attends. A défaut d'un changement de cap et de réelles surprises, il faudra que je me décide à prendre quelques substances chamaniques pour m'aider à adhérer au caractère alangui de l'histoire jusqu'au bout.
Chronique par Yves
