Auteur : Freddy Nadolny Poustochkine
Editeur : Futuropolis
Deux histoires parallèles, relativement réalistes, narrent le quotidien d'enfants et semblent unis par une membrane onirique, cambodgienne, un papillon, une jeune fille.
Cambodge. Un jeune novice insouciant et joueur peine à intégrer les préceptes bouddhistes que lui enseignent les moines. On observe son quotidien, son ennui, ses rêveries et sa rencontre avec une fillette et son petit frère. Puis vient l'arrivée des khmers rouges au pouvoir.
France. Un écolier fait la connaissance d'une réfugiée cambodgienne, nouvelle dans sa classe, qui semble vivre seule avec son petit frère. Un jour, elle disparaît.
On cherchera en vain du fond dans cette évocation en arrière-plan du drame cambodgien, mais non. Le contraste entre jeux et drames ? L'auteur ne donnera pas de plus amples explications, nous laissant sur une atmosphère générale, mélancolique, plutôt qu'un véritable récit. Malheureusement, même l'émotion ne passe pas.
Le dessin est attrayant, ça oui. Le mouvement de séquences anodines est souvent décomposé en plusieurs (grandes) cases. Cela confère beaucoup de grâce à ces planches, souvent muettes. L'effet de la toge orange du jeune moine qui ressort sur le décor monochrome, c'est très réussi. Mais vu l'épaisseur de l'ouvrage (plus de 350 pages, quand même), je me sentais en droit d'en attendre plus qu'une longue dissertation graphique aux pages très aérées.
Beau mais ennuyeux, en somme. Un peu comme si Le goût du chlore ou Dans ses yeux de Bastien Vivès (chez Casterman) avaient été plus longs.
Cambodge. Un jeune novice insouciant et joueur peine à intégrer les préceptes bouddhistes que lui enseignent les moines. On observe son quotidien, son ennui, ses rêveries et sa rencontre avec une fillette et son petit frère. Puis vient l'arrivée des khmers rouges au pouvoir.
France. Un écolier fait la connaissance d'une réfugiée cambodgienne, nouvelle dans sa classe, qui semble vivre seule avec son petit frère. Un jour, elle disparaît.
On cherchera en vain du fond dans cette évocation en arrière-plan du drame cambodgien, mais non. Le contraste entre jeux et drames ? L'auteur ne donnera pas de plus amples explications, nous laissant sur une atmosphère générale, mélancolique, plutôt qu'un véritable récit. Malheureusement, même l'émotion ne passe pas.
Le dessin est attrayant, ça oui. Le mouvement de séquences anodines est souvent décomposé en plusieurs (grandes) cases. Cela confère beaucoup de grâce à ces planches, souvent muettes. L'effet de la toge orange du jeune moine qui ressort sur le décor monochrome, c'est très réussi. Mais vu l'épaisseur de l'ouvrage (plus de 350 pages, quand même), je me sentais en droit d'en attendre plus qu'une longue dissertation graphique aux pages très aérées.
Beau mais ennuyeux, en somme. Un peu comme si Le goût du chlore ou Dans ses yeux de Bastien Vivès (chez Casterman) avaient été plus longs.
Chronique par Jean Alinea