Auteur : Théa Rojzman
Editeur : La Boîte à Bulles
Dois-je remercier la pluie et les retards de trains pour m’avoir offert cette bulle hors du temps durant laquelle j'ai entamé la lecture de cet intense Carnet de rêves ? Cet ouvrage est une percée dans le "monde du dedans".
Au fil du noir, des couleurs, des matières et surtout de leurs taches, Théa Rojzman nous livre une œuvre hors du commun, où les questions existentielles prennent place.
"Dans quelle étagère ?"
Sans avoir vécu la 2e Guerre Mondiale et la Shoah, l’héroïne - juive - se trouve pourtant en prise avec des souvenirs d’une horreur qu'elle n'a pas vécue : celui d’une grand-mère dont elle ne sait rien, si ce n’est des rêves qu’elle s’imagine retrouver. Je vous concède que tout cela n’a pas beaucoup de sens rationnel. Mais l’auteure utilise le langage de l’inconscient, celui qui parle en images et en sensations... C’est une quête d’identité dont il s’agit, avant tout !
"Que voyez-vous dans ces taches ?"
Malgré des maladresses de dessin, l’émotion passe, plus importante que le reste. Une grande liberté graphique, où la structure narrative d’une BD classique est complètement ébranlée, les cases éclatées. On entre en zone onirique, entre gravité et légèreté. Théa Rojzman se confronte à son double, navigue entre ses introspections, ses peurs et son besoin infini d’aimer et de créer. Elle va loin en elle, là où nous nous retrouvons tous face à l’éternelle Question : "quel est le Sens de la Vie ? De ma Vie ?…"
C’est puissant, très puissant, presque trop lourd à certains moments. Mais tellement sincère aussi. Une authenticité présente tout au long du livre, jusqu'à sa conclusion, reflet de la légèreté de vivre, indissociable et inversement proportionnelle à la profondeur de nos questions…
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Chronique par Roseau
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