BD: Le tatouage mais avec humour

P
ourquoi Fluide Glacial fait-il paraître cette compilation  d’histoires courtes au format cartonné ? Non pas qu’il n’y ait pas quelques agréables moments de lecture ici, mais ce n’est en somme rien d’autre qu’un numéro "hors-série" de son magazine, avec, comme d'hab', pas mal d'inégalités, de lourdeurs, sans parler des clichés sur le thème. 
 
T
hème pourtant inspirateur d’idées, hautement graphique et possédant son lot d’anecdotes historiques à détourner (ce que tentent Jürg ou Damien Geffroy, avec plus ou moins de succès). 
Où sont les coulisses des tatoueurs, l’évolution de leurs outils, des motifs ou les tendances récentes que sont le détatouage ou les tatouages blancs ? Et puis on aurait surtout aimé pouvoir (sou)rire un peu plus. 


 
C'
est finalement - et sans surprise - le génial François Boucq qui s’en sort le mieux, avec 3 illustrations (dont la couverture et le 4e de couverture), ainsi qu’une péripétie de son personnage le Petit Pape Pie 3,14 (voir notre chronique ici). A noter que ce n’est pas la première fois que l’auteur-dessinateur traite du sujet du tatouage, avec humour mais aussi de manière plus "réaliste", que ce soit dans sa série western Bouncer (avec Jodorowsky) ou dans une scène mémorable du diptyque Little Tulip / New York Cannibals (sur scénario de Charyn).


 
Nous avons aussi apprécié la participation de Frank Margerin (avec Cuadrado)... même si ses pages n’ont qu’un rapport superficiel avec le sujet et ne fourmillent plus de mini-détails hilarants, comme dans la série Lucien de la grande époque.


 
Il est donc vraiment dommage que le passage en album n'ait pas bénéficié d'une sélection et/ou de pages supplémentaires. En guise de bonus, il faudra se satisfaire d'une feuille de décalcomanies, pour qui voudrait se faire des tatouages éphémères signés Fabrice Erre, Franquin, Edika, Goossens...

Chronique collective de la rédaction Asteline