Voici un livre au fond intéressant et perturbant par ses contradictions.
A commencer par ce titre et cette maquette de couverture… qui font très "développement personnel", n’est-ce pas ? Et pour cause : c’est publié par Le Souffle d’Or, éditeur spécialisé dans ce créneau. C'est pourtant une mouvance que l'autrice ne va pas hésiter à égratiner (à juste titre) dans la première moitié de son livre, lui imputant des dérives dans le rapport que l'individu peut développer à la propre estime ou mésestime de soi.
Valérie Dupont a fait des études en biologie et physiologie, qu’elle a complété avec la naturopathie, la kinésiologie puis l’acupuncture, avant de devenir consultante (depuis 25 ans), conférencière, et avoir écrit un premier essai intitulé Bienheureuse colère (2015).
Son exposé dans ce livre-ci est donc axé sur l’ego, son fonctionnement et son apprivoisement. Le contenu démarre avec une certaine densité d'informations, de l'érudition, à la limite de la thèse universitaire (avec des phrases qui nécessitent parfois d’être relues pour les comprendre). Au fil de la lecture, des changements de niveaux de langage et de ton vont apparaître. La première surprise vient de la réappropriation de termes très connotés "new age" dans le propos : "Mère Terre", "Souffle de l’Univers", "Vibration du Cœur"... Des "citations positives" de célébrités s’invitent aussi, de même que l'évocation de la roue amérindienne, des chakras, de la méditation... qui sont soudainement vantés comme étant, eux, des outils intéressants. Cela ne nous aurait pas posé souci si ce mélange de techniques traditionnelles, de termes caricaturalement éthérés et de références prises hors contexte n'étaient justement pas l'apanage du "développement personnel" et ne desservait pas le postulat de départ.
D'explications étymologiques sur le nom des jours à une présentation d'un protocole thérapeutique correspondant à chacun d’eux, c'est autour du symbolisme du nombre 7 que s'axe la seconde partie de l'ouvrage. A renfort de contes et de leurs enseignements. Les sept contes sont destinés au lecteur adulte, mais avec des personnages animaliers ou archétypaux enfantins
qui ne se
justifient pas pour relater des tranches de vie humaines courantes. Des
témoignages de la vie quotidienne auraient eu beaucoup plus d’impact et semblé moins infantilisants que ces appels à Capucine la petite biche, Siméon le dindon, Madame Lune, ...
L'impression générale est que Valérie Dupont a voulu concilier l'inconciliable, en tâchant de faire coexister un peu de chacune de ses passions dans un seul livre : la transmission professorale, l'aide psychologique aux personnes, le partage de méthodes de bien-être qui l'ont convaincue et la narration pour la jeunesse. Pourtant on sent le travail de fond et la justesse d’approche globale qui l'anime. Sans doute que Le Souffle d’Or aurait pu contribuer à donner à ce livre la forme qu’il méritait, avec un suivi éditorial plus assidu (on a même relevé quelques coquilles restantes). Dommage, car c'est à la fois un livre dont nous retenons plusieurs extraits pertinents.
L'impression générale est que Valérie Dupont a voulu concilier l'inconciliable, en tâchant de faire coexister un peu de chacune de ses passions dans un seul livre : la transmission professorale, l'aide psychologique aux personnes, le partage de méthodes de bien-être qui l'ont convaincue et la narration pour la jeunesse. Pourtant on sent le travail de fond et la justesse d’approche globale qui l'anime. Sans doute que Le Souffle d’Or aurait pu contribuer à donner à ce livre la forme qu’il méritait, avec un suivi éditorial plus assidu (on a même relevé quelques coquilles restantes). Dommage, car c'est à la fois un livre dont nous retenons plusieurs extraits pertinents.
Chronique collective par la rédaction Asteline