Olivier Balez est un dessinateur, illustrateur et scénariste qui a déjà fait parlé de lui à plusieurs reprises, notamment pour J'aurai ta peau Dominique A (sur scénario d'Arnaud Le Gouëfflec, chez Glénat) ; un tome de Infinity 8, série lancée par Lewis Trondheim ; ou encore des couvertures de polars. Son style est inspiré de la sérigraphie, sobre dans les décors comme dans les personnages, mais assez coloré.
Ce roman graphique s'inspire du roman jeunesse Babyfaces de Marie Desplechin, sorti chez L'école des loisirs en 2010.
"Baby Face" est le surnom porté par les gentils dans les combats de catch, sport qui fascine les enfants et les jeunes du quartier où vit Nejma. Cette dernière est la risée de l'école, moche, grosse, nulle en tout et mal embouchée en permanence. Seuls sa mère, Freddy son voisin et camarade de classe, ainsi qu'Isidore, le nouveau vigile du supermarché, portent un autre regard sur elle, affectueux et compréhensif.
Sa mère travaillant tard le soir, Nejma erre souvent de son quartier - désolé et coupé en deux par une nationale - à l'école, milieu tout aussi hostile pour elle. Les adultes, loin de l'y protéger, la déconsidèrent également. Pire, ils l'accusent à tort d'avoir grièvement blessé un autre jeune.
Voilà une adaptation réussie, qui retranscrit bien la tension et le mal-être dans la vie de Nejma, qui bâtit des murs autour d'elle pour se protéger. Grâce à ceux qui ont vu en elle plus loin que son apparence, elle va s'ouvrir peu à peu, prendre confiance. Balez excelle à poser des personnages et des situations dans une économie de moyens qui force le respect. Il nous fait passer tous les messages (voir au-delà des apparences ; un enfant a besoin d'empathie et de tendresse pour s'épanouir ; etc...) sans les surligner.
Vivement conseillé pour les 9-11 ans !
Ce roman graphique s'inspire du roman jeunesse Babyfaces de Marie Desplechin, sorti chez L'école des loisirs en 2010.
"Baby Face" est le surnom porté par les gentils dans les combats de catch, sport qui fascine les enfants et les jeunes du quartier où vit Nejma. Cette dernière est la risée de l'école, moche, grosse, nulle en tout et mal embouchée en permanence. Seuls sa mère, Freddy son voisin et camarade de classe, ainsi qu'Isidore, le nouveau vigile du supermarché, portent un autre regard sur elle, affectueux et compréhensif.
Sa mère travaillant tard le soir, Nejma erre souvent de son quartier - désolé et coupé en deux par une nationale - à l'école, milieu tout aussi hostile pour elle. Les adultes, loin de l'y protéger, la déconsidèrent également. Pire, ils l'accusent à tort d'avoir grièvement blessé un autre jeune.
Voilà une adaptation réussie, qui retranscrit bien la tension et le mal-être dans la vie de Nejma, qui bâtit des murs autour d'elle pour se protéger. Grâce à ceux qui ont vu en elle plus loin que son apparence, elle va s'ouvrir peu à peu, prendre confiance. Balez excelle à poser des personnages et des situations dans une économie de moyens qui force le respect. Il nous fait passer tous les messages (voir au-delà des apparences ; un enfant a besoin d'empathie et de tendresse pour s'épanouir ; etc...) sans les surligner.
Vivement conseillé pour les 9-11 ans !
Chronique par Reynald Riclet