L'autrice se met en scène dans cette
autofiction consacrée à
une enquête sur la forêt. Cigare au bec et imper, elle est
Colombro ! Elle
vient de quitter Paris pour retrouver sa région d'origine, le val
de Loire.
Elle prend conscience de la nécessité de changer son rapport à la nature, dans sa globalité. Plus encore, de l'urgence d'une rupture, voire de l'inéluctable catastrophe qui vient.
Elle commence par se faire embaucher comme serveuse lors d'une chasse organisée par un riche industriel, part à la rencontre des gitans - historiquement très présents dans les environs de Loches - , s'immerge régulièrement en pleine nature et se renseigne auprès de spécialistes, comme Sylvain qui travaille à l'Office National des Forêts.
A mi-chemin entre carnet de croquis et roman graphique, La Forêt traduit la quête de Claire Braud. Elle cherche, un peu au hasard des rencontres et des opportunités. Elle découvre les inepties et les dégâts causés par la chasse, qui au lieu de réguler les populations animales comme le prétendent ses défenseurs, crée des déséquilibres, une surpopulation qui met gravement en danger les plantations et tout l'écosystème.
Elle prend conscience de la nécessité de changer son rapport à la nature, dans sa globalité. Plus encore, de l'urgence d'une rupture, voire de l'inéluctable catastrophe qui vient.
Rarement le lecteur que je suis s'est trouvé autant dans
l'embarras au
moment de donner son avis sur un livre. Suivre Claire Braud dans
ses pérégrinations,
la voir tâtonner, graphiquement et humainement est très touchant
et maintient
jusqu'au bout l'intérêt de la lire.