"Chaque homme dans sa nuit s’en va vers sa lumière."
(Victor Hugo)
"La plus grande révélation est le silence." (Lao-Tseu)
"J’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. Je fixais des vertiges." (Rimbaud)
Voilà quelques unes des citations qu'on peut retrouver dans Mon journal d'insomnie. Se présentant sous un format évoquant un beau carnet de notes, ce livre proposé par les éditions Flammarion occupera ces petites tranches horaires de réveil involontaire. Rallumer la lampe est une chose, évitons surtout de rallumer nos portables, tablettes ou ordis, puisqu’on connaît aujourd’hui les effets néfastes de la luminosité de nos omniprésents écrans sur les hormones du sommeil.
Ce compagnon des nuits difficiles vous invite tantôt à une nouvelle (Maupassant, Poe…), tantôt à une réflexion philosophique ou poétique (Aloysius Bertrand, Verlaine, Lamartine…), souvent oeuvres d’insomniaques (en vantant parfois les vertus, comme le fait Proust). Il vous porte aussi à prendre la plume ou à vous instruire sur les étoiles et les animaux nocturnes.
Les illustrations numériques, signées par Djohr, sont design et appréciables aussi. Forcément sombres mais légères et sobres, avec quelques jolies trouvailles graphiques, quelque part entre théâtre d’ombres et pictogrammes.
Chronique par PJ
