Si je ne m'abuse, Hermann avait "déserté" le genre western depuis son impressionnant one-shot On a tué Wild Bill, en... 1999 déjà! Sans Pardon signe même une forme de double retour puisque le dessinateur y revient sur les terres de Comanche, une de ses séries-phares (dont les albums étaient écrits par Greg et parus entre 1972 et 1983).
Alléchant programme, d’autant que les paysages sont ici particulièrement soignés. Nous sommes dès lors en droit de nous demander où sont passées les vastes prairies du ranch “Triple Six” ? Fantasmes que tout cela. Le Wyoming que Hermann et son fils Yves Huppen (au scénario) nous proposent ici est bien plus proche de la réalité, mieux documentée sur le plan historique également (malgré l’une ou l’autre incartade expliquée en fin d’album).
Alléchant programme, d’autant que les paysages sont ici particulièrement soignés. Nous sommes dès lors en droit de nous demander où sont passées les vastes prairies du ranch “Triple Six” ? Fantasmes que tout cela. Le Wyoming que Hermann et son fils Yves Huppen (au scénario) nous proposent ici est bien plus proche de la réalité, mieux documentée sur le plan historique également (malgré l’une ou l’autre incartade expliquée en fin d’album).
Buck
Carter est un criminel qui, poursuivi par l’U.S. Marshal Masterson et sa
clique de chasseurs de têtes, va néanmoins vouloir rentrer au bercail.
Il y découvrira un beau-père hostile, son fils Jeb qui refuse de lui
adresser la parole et son épouse qui se laisse courtiser par un notable.
Buck évince ce dernier et s’impose. Ses poursuivants le retrouvent
rapidement et mettent la baraque à feu et à sang pour l’en déloger. De
ce carnage, seuls Buck et Jeb survivent, fuyant chacun de leur côté.
L’U.S. Marshal aura tôt fait de comprendre la faiblesse de sa proie :
pour avoir la peau du père, il lui suffirait de cueillir le fils en
premier lieu. D’autant que ce dernier ne tarde pas à se mettre hors-la-loi
: volant et tuant pour survivre, il emprunte à
grands pas la voie de son géniteur tant haï.
Un récit déjà vu,
ultraviolent et sans une once d’humour. Pas même un personnage auquel
s’attacher, tous étant détestables et laids. Pas le moindre sourire
en vue. Des poursuites et des vengeances, avec de la perversité, du sang qui gicle, des
têtes qui explosent. On tourne les pages malgré l'absence d'originalité, entraînés par la maîtrise
implacable du rythme narratif et éblouis par les magnifiques décors naturels. Malgré son
grand âge et le meilleur de sa bibliographie vraisemblablement derrière lui, Hermann épate
encore et toujours sur le plan graphique. Cette histoire de pseudo-rédemption n’aura toutefois pour effet que vous plomber le moral.
Un album qui laisse pantois et déçoit simultanément.
Chronique par Joachim