Editeur : Père Castor
(dès 3 ANS)
En contrepartie de lui avoir
laissé la vie sauve, un énorme turbot - qui, en réalité, est un prince
victime d’un vilain sortilège - accepte d’exaucer le voeu du pauvre
pêcheur qui l’avait attrapé.
En fait, le pêcheur, lui, était d’abord rentré chez lui sans rien demander, mais son épouse, elle, ne l’entendait pas de cette oreille : selon elle, ce turbot leur était redevable ! Et puisqu’il était magique, il devait réaliser le souhait de Madame de mener une vie moins misérable.
En fait, le pêcheur, lui, était d’abord rentré chez lui sans rien demander, mais son épouse, elle, ne l’entendait pas de cette oreille : selon elle, ce turbot leur était redevable ! Et puisqu’il était magique, il devait réaliser le souhait de Madame de mener une vie moins misérable.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Mais
éternelle insatisfaite, la femme réclame toujours plus et envoie son
mari - mal à l’aise - retrouver le poisson encore et encore, avec de plus
en plus d’exigences. La mer s’agite, le ciel s’obscurcit. Aprés avoir
obtenu, tour à tour, une chaumière, un palais, d’être reine, la femme
n’exige à présent pas moins que commander au soleil et à la lune !
Devenir Dieu, en somme !
C’est alors que palais et splendeurs disparaîtront soudainement, que la fortune et les privilèges du couple se retrouveront réduits à néant. Le pêcheur s’accommodera bien vite de ses haillons, de son ancienne hutte et de retourner à ses filets, mais jamais plus sa femme ne connaîtra un moment de bonheur.
C’est alors que palais et splendeurs disparaîtront soudainement, que la fortune et les privilèges du couple se retrouveront réduits à néant. Le pêcheur s’accommodera bien vite de ses haillons, de son ancienne hutte et de retourner à ses filets, mais jamais plus sa femme ne connaîtra un moment de bonheur.
Les
illustrations de Line Parmentier sont joliment classiques, réalisées de
façon mixte, entre technique traditionnelle (acrylique) et couleurs
numériques. Si la dessinatrice réussit particulièrement les expressions
féminines insatisfaites ou arrogantes, dommage que le pêcheur, quant à
lui, ait l’air plus benêt qu’embarrassé. Les tonalités auraient aussi
gagné à s’assombrir au gré des exigences de la femme.
Une parabole de
l’insatiable soif de choses, de prestige et de pouvoir - au-delà de
toute raison - qu’ont de nombreux humains… Voilà un conte des frères
Grimm relativement méconnu et pourtant ô combien essentiel et
d’actualité. Malheureusement un peu écourté dans cette version-ci, mais
ne boudons pas notre plaisir de pouvoir se le procurer indépendamment et
dans une collection à prix modique.
Chronique par PJ