JEUNESSE : Le livre géant des animaux sauvages

Auteurs : Greenwood et Minister
Editeur : Gallimard
 (dès 4 ANS)


La série Le livre géant des…, qui présente des ouvrages aux pages cartonnées et à rabats, se concentre cette fois sur des animaux sauvages de grande taille et de notre temps.

Ici, les reconstitutions 3D ont beaucoup moins de sens qu’avec les dinosaures, qui avaient fait l’objet du livre précédent. La surprise en dépliant les pages intérieures n’est pas vraiment au rendez-vous et, sans être laides, ces grandes images auraient pu susciter beaucoup plus d’émerveillement avec le talent d'un bon illustrateur ou des photographies de qualité (comme celles du National Geographic).

Les pages comprennent une petite carte sommaire du lieu de vie de chaque animal, une silhouette comparant sa taille à celle de l'humain, un encadré de son menu alimentaire et quelques textes qui informent, par exemple, que : 
- la baleine bleue, le plus gigantesque animal ayant jamais existé, ne mange que de très petits animaux, car il a une gorge étroite ; 
- les deux bosses du noble chameau contiennent de la graisse et non de l'eau ; 
- la charmante girafe a une longue langue sombre qui lui permet d'attraper les tiges dont elle se nourrit ; 
- le plus rare de tous les ours, le panda, a un pouce supplémentaire ; 
l'hippopotame peut courir plus vite qu'un sprinter malgré son gros corps et ses petites pattes ; 
- les ours polaires ont la peau noire sous leur fourrure blanche ; 
- les défenses de l’éléphant d’Afrique sont des incisives supérieures utiles pour arracher racines et écorces des arbres…

Oui, bien sûr, ce type d’informations intéressera et amusera l’enfant… mais si plusieurs (grands-)parents n’y prêteront sans doute pas attention, d'autres s’étonneront probablement que le livre ne fasse aucune mention de la catégorie indienne quand il y est question d'éléphants, ou encore que la 4e de couverture se permette des affirmations à l’emporte-pièce : les 7 animaux présentés ont en réalité été choisis subjectivement pour former "un safari en images", mais ne correspondent pas tous aux espèces les plus grandes ! 

Même s'il faut reconnaître au Livre géant des animaux sauvages un certain nombre de qualités, dont l'attrait global et la clarté, ce genre d'approximations (de traduction ?) me paraît très décevant pour un ouvrage publié par un éditeur aussi "géant" que Gallimard. Sans oublier la délocalisation de l'impression en Asie, ce qui devient malheureusement de plus en plus fréquent.

Chronique par PJ