Auteurs : Garray, Jost et Culliford
Editeur : Le Lombard
Les éditions du Lombard, le studio Peyo et consors invitent la presse à sonner du clairon, à chantonner du schtroumpflala en chœur et à clamer haut et fort que 2008 sera une année Schtroumpf ou ne sera pas. En quel honneur ? Ben, ça fait 50 ans que les lutins bleus sont apparus pour la première fois au public (dans le récit La flûte à six schtroumpfs de Johan et Pirlouit, prépublié dans le numéro 1071 de l'hebdomadaire Spirou).
Pour l'occasion, deux albums de Schtroumpfs paraîtront cette année, un long métrage en 3D devrait faire parler de lui et de nombreuses festivités en leur l'honneur sont à l'agenda. OK, OK, super, mais est-ce que tout ce tapage ne cache pas encore la médiocrité des nouvelles créations ? Parce que bon, ça fait quand même longtemps qu'on n'a plus lu un Schtroumpfs digne de ce nom.
Je me suis donc isolé sur une colline pour lire le nouvel album Les Schtroumpfs et le livre qui dit tout. Une belle colline à l'herbe verdoyante, avec des champignons colorés, la fraîche odeur de la salsepareille, de la rosée du matin… et tout ça sous un ciel radieux. J'étais tellement bien, là, sur ma colline, que j'ai hésité à ouvrir ce 26e tome des Schtroumpfs, de peur qu'il me gâche la journée. M'étant engagé à écrire un article, il le fallait pourtant.
Eh bien, ô miracle : j'ai passé un bon moment de lecture ! L'histoire est bien construite, avec une morale assez saine. Je n'ai rien contre quand ce n'est pas gnan-gnan. Et comme dit Beigbeder, "la morale, c'est peut-être ringard, mais ça reste encore ce qu'on a trouvé de mieux pour distinguer le bien du mal".
Le "livre qui dit tout" est une allégorie de la télévision, de l'Internet, des médias, de la publicité… bref, de tous ces moyens de communication attrayants, intéressants en soi mais qui peuvent aussi s'avérer traîtres et mensongers à long terme, attiser les convoitises et la soif de pouvoir, vendre de la poudre aux yeux… Bref, ce fameux livre peut faire perdre la tête ! Et quand le bon sens se perd, le civisme, le respect d'autrui et de son environnement vont à vau-l'eau… jusqu'à frôler la catastrophe.
Comme d'habitude, après quelques jours d'absence, le retour du Grand Schtroumpf au village sera synonyme d'un retour à la sagesse. Mais non sans mal.
Donc, très bien… Mais il y a tout de même un bémol à mon enthousiasme : si l'album est agréable à lire pour l'adulte ex-enfant-lecteur-des-Schtroumpfs que je suis, deux choses me font penser qu'il loupe un peu sa cible : le public des enfants à partir de 5 ans. Niveau texte, les planches sont tout d'abord très bavardes. Et visuellement, elles sont très répétitives : des Schtroumpfs à toutes les cases, toujours les mêmes plans… ou presque. Pas de Gargamel pour alterner, cette fois. Et toujours pas de personnage secondaire de la trempe d'un Grossbouf ou d'un Cracoucass en vue.
Toutefois, avoir pu passer un bon moment en lisant un nouveau Schtroumpfs, je trouve que c'est suffisamment rare pour le souligner.
Pour l'occasion, deux albums de Schtroumpfs paraîtront cette année, un long métrage en 3D devrait faire parler de lui et de nombreuses festivités en leur l'honneur sont à l'agenda. OK, OK, super, mais est-ce que tout ce tapage ne cache pas encore la médiocrité des nouvelles créations ? Parce que bon, ça fait quand même longtemps qu'on n'a plus lu un Schtroumpfs digne de ce nom.
Je me suis donc isolé sur une colline pour lire le nouvel album Les Schtroumpfs et le livre qui dit tout. Une belle colline à l'herbe verdoyante, avec des champignons colorés, la fraîche odeur de la salsepareille, de la rosée du matin… et tout ça sous un ciel radieux. J'étais tellement bien, là, sur ma colline, que j'ai hésité à ouvrir ce 26e tome des Schtroumpfs, de peur qu'il me gâche la journée. M'étant engagé à écrire un article, il le fallait pourtant.
Eh bien, ô miracle : j'ai passé un bon moment de lecture ! L'histoire est bien construite, avec une morale assez saine. Je n'ai rien contre quand ce n'est pas gnan-gnan. Et comme dit Beigbeder, "la morale, c'est peut-être ringard, mais ça reste encore ce qu'on a trouvé de mieux pour distinguer le bien du mal".
Le "livre qui dit tout" est une allégorie de la télévision, de l'Internet, des médias, de la publicité… bref, de tous ces moyens de communication attrayants, intéressants en soi mais qui peuvent aussi s'avérer traîtres et mensongers à long terme, attiser les convoitises et la soif de pouvoir, vendre de la poudre aux yeux… Bref, ce fameux livre peut faire perdre la tête ! Et quand le bon sens se perd, le civisme, le respect d'autrui et de son environnement vont à vau-l'eau… jusqu'à frôler la catastrophe.
Comme d'habitude, après quelques jours d'absence, le retour du Grand Schtroumpf au village sera synonyme d'un retour à la sagesse. Mais non sans mal.
Donc, très bien… Mais il y a tout de même un bémol à mon enthousiasme : si l'album est agréable à lire pour l'adulte ex-enfant-lecteur-des-Schtroumpfs que je suis, deux choses me font penser qu'il loupe un peu sa cible : le public des enfants à partir de 5 ans. Niveau texte, les planches sont tout d'abord très bavardes. Et visuellement, elles sont très répétitives : des Schtroumpfs à toutes les cases, toujours les mêmes plans… ou presque. Pas de Gargamel pour alterner, cette fois. Et toujours pas de personnage secondaire de la trempe d'un Grossbouf ou d'un Cracoucass en vue.
Toutefois, avoir pu passer un bon moment en lisant un nouveau Schtroumpfs, je trouve que c'est suffisamment rare pour le souligner.
Chronique par Jean Alinea
Lisez aussi nos avis à propos des albums suivants :
- La Grande Schtroumpfette
- Les schtroumpfeurs de flûte
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