Editeur : Dupuis
Après
deux albums où le père Hermann avait troqué son art inégalable de la couleur
directe pour un dessin au trait qu’il ne maîtrise plus si bien,
revoici un Jeremiah qui, contre tout attente, nous scotche sur le plan
graphique !
Panne de moto pour nos deux compères, aux abords d’un parc d’attractions désaffecté. Ce décor-là nous donnera droit aux plus belles planches de la série depuis longtemps. Oui, sauf, qu’il n’y en aura que pour les yeux. Les touches d’humour sont minimalistes, peu efficaces et le scénario est faiblard, à nouveau basé sur une trame désormais archi-connue.
Panne de moto pour nos deux compères, aux abords d’un parc d’attractions désaffecté. Ce décor-là nous donnera droit aux plus belles planches de la série depuis longtemps. Oui, sauf, qu’il n’y en aura que pour les yeux. Les touches d’humour sont minimalistes, peu efficaces et le scénario est faiblard, à nouveau basé sur une trame désormais archi-connue.
Il y a d'un côté un méchant mafieux - aux allures d’artiste
de cirque – qui s’apprête à prendre le contrôle politique de la ville par la force,
et de l'autre des insoumis qui s’apprêtent à passer à l’offensive.
Aucun des deux clans ne semble animé de grandes valeurs ou porté par un projet éthique... et on sent
bien vite que tout ça finira en tuerie dans des scènes nocturnes et
poussiéreuses.
Pendant que Kurdy cherche à calmer ses
ardeurs sexuelles frustrées dans quelques bonnes bouteilles de whisky,
aux côtés d’une vieille matrone alcoolique, Jeremiah se trouve pris en
otage par les insurgés. Une position qui, malgré l’inconfort dû aux
fusillades incessantes, lui permettra quand même de prendre du bon temps en s’attirant les faveurs de la dirigeante rebelle.
Néanmoins, pour parvenir à faire
passer de l’émotion comme autrefois, Hermann aurait vraiment besoin de
se couper de ses vieilles recettes éculées. L’homme ne manque ni de
goût, ni de culture, et pourrait y puiser de quoi renouveler encore son "road movie" post-apocalyptique. Un album sans flingues ? Plus
contemplatif ? Des décors liés à l’art primitif qu’il affectionne ? Un tout autre type de rencontre pour Kurdy et Jeremiah ?