Editeur : Glénat
Depuis Fifty-fifty, le 30e tome de Jeremiah, Hermann retente l’encrage, histoire de se prouver qu’il manie toujours bien le trait (à défaut d'être celui de sa grande époque), cela après plusieurs années à nous gratifier d’albums en couleur directes (atteignant des sommets de son art avec Caatinga, On a tué Wild Bill, Liens de sang et bien d’autres).
Le récit d'Une nuit de pleine lune nous emmène à la suite d’une bande de jeunes cambrioleurs amateurs qui pénètrent la villa d’un couple de riches sexagénaires, en sortie au cinéma, dans l’espoir de pouvoir accéder au contenu d’un coffre. Mais les malfrats vont apprendre à leurs dépens qu'ils auraient dû se renseigner sur le lourd passé du maître des lieux.
On ne peut s’empêcher de penser à un autre one-shot de Hermann, sur scénario de Jean Van Hamme celui-là, auquel même le titre semble faire écho : Lune de guerre. Il y était également traité une progressive montée en violence dans un cadre de départ réaliste. S'il ne s'agissait pas ce que Van Hamme a fait de mieux, ça me semblait préférable au massacre simpliste d'Une nuit de pleine lune, un thriller horrifique en cruelle carence d'originalité. Dommage.
Chronique par Joachim