Editeur : Cornélius
Ouvrage antérieur à l'incontournable Black Hole, Big Baby possédait déjà ce traitement atmosphérique du noir et blanc si particulier, qui allait quelque temps plus tard apporter à Charles Burns un large succès d’estime en nos contrées. Son univers étrange et malsain a ici quelque chose de délicieusement désuet.
Tony Delmonto est un jeune ado américain, réservé, sensible et à la physionomie hors normes. Témoin de violences ordinaires dans son quartier – maltraitance conjugale, maladie, meurtre involontaire -, il réinterprète tout au travers de son regard d’enfant, influencé par les feuilletons et BD d’épouvante (et de mauvais goût) qu’il affectionne. Toutefois, au fil des 4 récits qui composent l'album Big Baby, le malaise s’installe et la perception surnaturelle et morbide de Tony semble empreinte d'une certaine véracité.
L'édition française fait 96 pages et les éditions Cornélius en ont soigné la forme, comme d'habitude.
Intéressant pour qui veut approfondir l'œuvre de Charles Burns, donc.
Intéressant pour qui veut approfondir l'œuvre de Charles Burns, donc.
Chronique par Jean Alinea