Editeur : Delcourt
(BD adulte)
L'intégrale de Black Hole constitue un épais roman graphique incontournable pour tout amateur d’étrange.
Dans la banlieue de Seattle, durant les sixties, un mal-être et des symptômes de mutation gagnent du terrain auprès de la population adolescente.
L’épidémie, bien vite baptisée "la crève", se transmet sexuellement et provoque des transformations imprévisibles sur les jeunes gens… transformations souvent ignobles, parfois étrangement attirantes.
L’épidémie, bien vite baptisée "la crève", se transmet sexuellement et provoque des transformations imprévisibles sur les jeunes gens… transformations souvent ignobles, parfois étrangement attirantes.
Mais ce n’est pas tout, car d’innomables meurtres viennent attiser encore davantage la peur qui s’instaure… Le malaise s'empare du lecteur, qui peut voir en Black Hole une allégorie exacerbée du difficile passage de l’adolescence à l’âge adulte, de la découverte de la sexualité et de l’amour, du danger des MST, des désillusions, etc.
On aime ou on déteste, mais on ne peut rester insensible à ce récit captivant, osé, remuant, bouleversant, ses dessins stylisés en clair obscur, noirs et blancs. Un bémol tout de même sur la qualité de la traduction, qui déforce le texte original... Texte qui, avec ses tournures souvent convenues, n'était déjà pas le point le plus fort de Black Hole.
Avertissement aux âmes sensibles : à lire à vos risques et périls.
Chronique par Jean Alinea
P.S. : Si vous avez aimé, découvrez aussi notre chronique à propos de Big Baby, du même Charles Burns.