Auteurs : Bruno Giner & Franck Pavloff
Editeur: Radio France
Un jour, par hasard, Bruno Giner, compositeur, découvre Matin Brun de Franck Pavloff. Matin Brun est une nouvelle sur la montée d’un régime totalitaire mais aussi sur la lâcheté des individus qui préfèrent l’aveuglement et l’illusion de sécurité à la résistance.
Et voilà que naît Charlie : une fable musicale pour une voix et cinq instruments, basée sur le texte de Pavloff. Une réelle plongée dans la musique contemporaine. Charlie ressemble à un micro-opéra post-moderne, décousu et enlevé… et ne ravira que les amateurs du genre.
En effet, il est, certes, intéressant mais assez insupportable à écouter. L’intention du compositeur d’utiliser les différentes formes d’intensité et de rythme pour soulever l’histoire est évidente (et louable !). Néanmoins, lorsqu’il faut tendre l’oreille pour comprendre les passages chuchotés, baisser le son lorsque reviennent l’instrumentation, les cris, les chants, augmenter de nouveau pour suivre le récit quand il revient à un tempo plus calme… on est assez vite lassé. Et parfois même agacé. Difficile de se laisser happer par quelque chose qui échappe, bondit, s’empresse d’un côté à l’autre. Mieux vaut avoir le livret sous les yeux pour suivre…
Au passage, une couverture signée Enki Bilal qui ne fait pas preuve ici de grande originalité.
Une démarche qui ne manque pas d’idée, donc, mais qui s’approprie le texte en oubliant qu’il est, déjà, à lui seul, un moyen de transmission d’idée et d’émotion. Le découper à ce point réduit pour moi l’impact du but premier : renforcer cette idée et cette émotion.
Editeur: Radio France
( A lire et écouter)
Un jour, par hasard, Bruno Giner, compositeur, découvre Matin Brun de Franck Pavloff. Matin Brun est une nouvelle sur la montée d’un régime totalitaire mais aussi sur la lâcheté des individus qui préfèrent l’aveuglement et l’illusion de sécurité à la résistance.
Et voilà que naît Charlie : une fable musicale pour une voix et cinq instruments, basée sur le texte de Pavloff. Une réelle plongée dans la musique contemporaine. Charlie ressemble à un micro-opéra post-moderne, décousu et enlevé… et ne ravira que les amateurs du genre.
En effet, il est, certes, intéressant mais assez insupportable à écouter. L’intention du compositeur d’utiliser les différentes formes d’intensité et de rythme pour soulever l’histoire est évidente (et louable !). Néanmoins, lorsqu’il faut tendre l’oreille pour comprendre les passages chuchotés, baisser le son lorsque reviennent l’instrumentation, les cris, les chants, augmenter de nouveau pour suivre le récit quand il revient à un tempo plus calme… on est assez vite lassé. Et parfois même agacé. Difficile de se laisser happer par quelque chose qui échappe, bondit, s’empresse d’un côté à l’autre. Mieux vaut avoir le livret sous les yeux pour suivre…
Au passage, une couverture signée Enki Bilal qui ne fait pas preuve ici de grande originalité.
Une démarche qui ne manque pas d’idée, donc, mais qui s’approprie le texte en oubliant qu’il est, déjà, à lui seul, un moyen de transmission d’idée et d’émotion. Le découper à ce point réduit pour moi l’impact du but premier : renforcer cette idée et cette émotion.
Chronique par Virginie