Auteurs : Robert et Astier
Editeur : Dargaud
De l’affaire Clearstream, il ne reste aujourd’hui qu’un duel entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin sur fonds de fichiers truqués. Quant au fond de l’affaire, peu nombreux sont ceux qui l’ont compris – et qui s’en souviennent. L’oubli est le plus gros problème du journalisme d’investigation, et le meilleur allié de la corruption. Un secret dérangeant révélé sera enterré cinq ans après sous la masse d’informations nouvelles, même si la nouveauté n’est pas toujours proportionnelle à l’importance.
Combattre l’oubli et l’ignorance en ce qui concerne les limites financières de la démocratie, tel est l’objectif de cette série BD hors-norme, tout à la fois récit autobiographique d’une enquête passionnante et introduction pédagogique à un fonctionnement bancaire à première vue complexe et rébarbatif, mais dont la compréhension est indispensable à quiconque s’intéresse véritablement au fonctionnement occulte de la démocratie.
Le premier tome n’était qu’un apéritif. On y voyait le journaliste indépendant Denis Robert se plonger dans les arcanes de la finance internationale, du blanchiment d’argent et de leurs conséquences sociales.
Dans ce second volet, Denis Robert entre en contact avec un informateur luxembourgeois, lequel lui explique le système de Clearstream, "la banque des banques" qui, grâce à un système de passe-passe informatique, fait disparaître des quantités astronomiques d’argent électronique. Comment les riches deviennent-ils plus riches et les pauvres plus pauvres ? Entre autres par la magie de Clearstream, "le courant pur". Tu parles !
Quand bien même la finance, la démocratie et tout le toutim vous laisseraient complètement indifférents, ce n’est pas une raison suffisante pour vous détourner de cet album. L’affaire des affaires vaut le détour, en tant que bande dessinée et récit d’aventure vécue. La réalité, faut-il le répéter, dépasse la fiction, et cette réalité-ci vaut toutes les histoires de pirates intergalactiques du monde.
Combattre l’oubli et l’ignorance en ce qui concerne les limites financières de la démocratie, tel est l’objectif de cette série BD hors-norme, tout à la fois récit autobiographique d’une enquête passionnante et introduction pédagogique à un fonctionnement bancaire à première vue complexe et rébarbatif, mais dont la compréhension est indispensable à quiconque s’intéresse véritablement au fonctionnement occulte de la démocratie.
Le premier tome n’était qu’un apéritif. On y voyait le journaliste indépendant Denis Robert se plonger dans les arcanes de la finance internationale, du blanchiment d’argent et de leurs conséquences sociales.
Dans ce second volet, Denis Robert entre en contact avec un informateur luxembourgeois, lequel lui explique le système de Clearstream, "la banque des banques" qui, grâce à un système de passe-passe informatique, fait disparaître des quantités astronomiques d’argent électronique. Comment les riches deviennent-ils plus riches et les pauvres plus pauvres ? Entre autres par la magie de Clearstream, "le courant pur". Tu parles !
Quand bien même la finance, la démocratie et tout le toutim vous laisseraient complètement indifférents, ce n’est pas une raison suffisante pour vous détourner de cet album. L’affaire des affaires vaut le détour, en tant que bande dessinée et récit d’aventure vécue. La réalité, faut-il le répéter, dépasse la fiction, et cette réalité-ci vaut toutes les histoires de pirates intergalactiques du monde.
Chronique par Geoffroy d'Ursel
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