
Editeur : EMI - Mute


Je ne vais pas le nier, qu’elle soit composée par Nick Cave et son comparse Warren Ellis n’y est bien sûr pas pour rien. Mais, au final, quelle approche intéressante ! Nous sommes en plein dans le pouvoir évocateur de la musique, dans toute sa force, sa dimension émotionnelle : un piano parfois répétitif à la Philip Glass, les lamentations de cordes mélancoliques mais implacables, un sentiment de solitude, de persistance, de grandeur, de lenteur. Le tout entrecoupé de paroxysmes aigus et angoissés laissant transparaître le rythme de ce road-movie dévasté.
J’aime la liberté créative et génitrice d’images de cette bande originale, où l’on sent que les artistes ne se sont pas mis seulement au service du film mais aussi ont trouvé là un terrain fertile où laisser transparaître leurs âmes musicales. The Far Road en étant le morceau le plus symbolique à mon sens.

Il est certain que le roman se glissera entre mes mains bien avant que je ne découvre le film mais je pense que je garderai en tête ces élans lancinants, alternant douceur et intensité, pour accompagner ma lecture.
Chronique par Virginie