Artistes : Nick Cave & Warren Ellis
Editeur : EMI - Mute
Un succès critique et public du roman de Cormac McCarthy qui a obtenu le Prix Pulitzer en 2007, un accueil large mais encore hésitant au film… et me voilà pourtant à découvrir en premier cette bande originale plutôt que les œuvres elles-mêmes.
Je ne vais pas le nier, qu’elle soit composée par Nick Cave et son comparse Warren Ellis n’y est bien sûr pas pour rien. Mais, au final, quelle approche intéressante ! Nous sommes en plein dans le pouvoir évocateur de la musique, dans toute sa force, sa dimension émotionnelle : un piano parfois répétitif à la Philip Glass, les lamentations de cordes mélancoliques mais implacables, un sentiment de solitude, de persistance, de grandeur, de lenteur. Le tout entrecoupé de paroxysmes aigus et angoissés laissant transparaître le rythme de ce road-movie dévasté.
J’aime la liberté créative et génitrice d’images de cette bande originale, où l’on sent que les artistes ne se sont pas mis seulement au service du film mais aussi ont trouvé là un terrain fertile où laisser transparaître leurs âmes musicales. The Far Road en étant le morceau le plus symbolique à mon sens.
En ce qui concerne les musiques de film, Cave et Ellis n’en sont donc pas à leur coup d’essai. Ils se sont associés pour des BO comme The Proposition ou The Assassination of Jesse James by the coward Robert Ford, mais aussi d’autres dont une sélection peut être écoutée sur leur double album White Lunar. Cela nous rendrait-il plus exigeants ? En effet, cet opus s’entoure aussi d’une aura plus classique, moins expérimentale, que ce dont ils ont déjà été capables de réaliser. Les bandes originales pourraient toujours être splendides qu’elles ne s’écouteraient pour autant pas en boucle, au risque de devenir clairement rébarbatives… Et The Road n’est pas ce qu’il y a de plus adéquat les soirs de blues.
Il est certain que le roman se glissera entre mes mains bien avant que je ne découvre le film mais je pense que je garderai en tête ces élans lancinants, alternant douceur et intensité, pour accompagner ma lecture.
Editeur : EMI - Mute
Un succès critique et public du roman de Cormac McCarthy qui a obtenu le Prix Pulitzer en 2007, un accueil large mais encore hésitant au film… et me voilà pourtant à découvrir en premier cette bande originale plutôt que les œuvres elles-mêmes.
Je ne vais pas le nier, qu’elle soit composée par Nick Cave et son comparse Warren Ellis n’y est bien sûr pas pour rien. Mais, au final, quelle approche intéressante ! Nous sommes en plein dans le pouvoir évocateur de la musique, dans toute sa force, sa dimension émotionnelle : un piano parfois répétitif à la Philip Glass, les lamentations de cordes mélancoliques mais implacables, un sentiment de solitude, de persistance, de grandeur, de lenteur. Le tout entrecoupé de paroxysmes aigus et angoissés laissant transparaître le rythme de ce road-movie dévasté.
J’aime la liberté créative et génitrice d’images de cette bande originale, où l’on sent que les artistes ne se sont pas mis seulement au service du film mais aussi ont trouvé là un terrain fertile où laisser transparaître leurs âmes musicales. The Far Road en étant le morceau le plus symbolique à mon sens.
En ce qui concerne les musiques de film, Cave et Ellis n’en sont donc pas à leur coup d’essai. Ils se sont associés pour des BO comme The Proposition ou The Assassination of Jesse James by the coward Robert Ford, mais aussi d’autres dont une sélection peut être écoutée sur leur double album White Lunar. Cela nous rendrait-il plus exigeants ? En effet, cet opus s’entoure aussi d’une aura plus classique, moins expérimentale, que ce dont ils ont déjà été capables de réaliser. Les bandes originales pourraient toujours être splendides qu’elles ne s’écouteraient pour autant pas en boucle, au risque de devenir clairement rébarbatives… Et The Road n’est pas ce qu’il y a de plus adéquat les soirs de blues.
Il est certain que le roman se glissera entre mes mains bien avant que je ne découvre le film mais je pense que je garderai en tête ces élans lancinants, alternant douceur et intensité, pour accompagner ma lecture.
Chronique par Virginie