Auteurs : Eugène Ionesco & Etienne Delessert
Editeur : Gallimard Jeunesse
Maître du théâtre de l’absurde, Ionesco ne perd pas ce style qui le caractérise dans ces quatre contes pour les tout petits, inspirés de dialogues cocasses avec sa propre fille, Marie-France.
Dans ces contes, les attentes de l’enfant (Josette) rencontrent les réponses incongrues du Papa, qui n’hésite jamais à l’emmener dans les décors surréalistes d’histoires farfelues. « Tu vas la rendre sotte ! » dit parfois Maman (et souvent, Jacqueline, la bonne, est bien d’accord avec elle).
Si les contes ont, eux, moyennement bien vieilli, les dessins d’Etienne Delessert sont des plus surprenants. Un peu déroutants et pas forcément attrayants de prime abord, ils dépassent en réalité le sens strict de l’illustration en offrant une histoire au-delà de l’histoire : dans le dernier conte, le Papa doit distraire Josette - en l’envoyant « le chercher » dans d’autres endroits de la maison - pour pouvoir finir de se raser. Mais le contenu visuel est tout autre puisqu’on voit le Papa dans des scènes liées… à des œuvres de Ionesco (Rhinocéros, Les Chaises ou Amédée ou Comment s’en débarrasser) ! Ces décalages entre le récit et l’image sont réguliers puisqu’on voit aussi apparaître (mais que fait-il là ?) Ringo Starr dans un sous-marin jaune… Et, curieusement, cet aspect n’est pas gênant.
L’enfant s’attachera surtout aux détails foisonnants et originaux des dessins qui donnent leur souffle aux récits. L’adulte aussi… mais en se disant que l’ensemble des quatre textes lasse un peu par son côté répétitif manquant d’une vraie chute. Car il s’agit surtout de tranches de vie habillées en contes…
Editeur : Gallimard Jeunesse
À lire dès 3 ANS
Maître du théâtre de l’absurde, Ionesco ne perd pas ce style qui le caractérise dans ces quatre contes pour les tout petits, inspirés de dialogues cocasses avec sa propre fille, Marie-France.
Dans ces contes, les attentes de l’enfant (Josette) rencontrent les réponses incongrues du Papa, qui n’hésite jamais à l’emmener dans les décors surréalistes d’histoires farfelues. « Tu vas la rendre sotte ! » dit parfois Maman (et souvent, Jacqueline, la bonne, est bien d’accord avec elle).
Si les contes ont, eux, moyennement bien vieilli, les dessins d’Etienne Delessert sont des plus surprenants. Un peu déroutants et pas forcément attrayants de prime abord, ils dépassent en réalité le sens strict de l’illustration en offrant une histoire au-delà de l’histoire : dans le dernier conte, le Papa doit distraire Josette - en l’envoyant « le chercher » dans d’autres endroits de la maison - pour pouvoir finir de se raser. Mais le contenu visuel est tout autre puisqu’on voit le Papa dans des scènes liées… à des œuvres de Ionesco (Rhinocéros, Les Chaises ou Amédée ou Comment s’en débarrasser) ! Ces décalages entre le récit et l’image sont réguliers puisqu’on voit aussi apparaître (mais que fait-il là ?) Ringo Starr dans un sous-marin jaune… Et, curieusement, cet aspect n’est pas gênant.
L’enfant s’attachera surtout aux détails foisonnants et originaux des dessins qui donnent leur souffle aux récits. L’adulte aussi… mais en se disant que l’ensemble des quatre textes lasse un peu par son côté répétitif manquant d’une vraie chute. Car il s’agit surtout de tranches de vie habillées en contes…
Chronique par Virginie