Gemma - T01 : Amazone(s)

Auteurs : Nadje & ‘Fane
Editions : 12bis


Ce n’est pas un hasard si la rousse Gemma fait penser à la Natacha de Walthéry : le 1e tome de ses aventures est plutôt à classer dans les bandes dessinées pour adolescents ou pour les adultes qui sont bien décidés à le rester.

Je ne ferai pas de longs discours sur le découpage, la progression dramatique, la finesse ou la réalité sensible des personnages, parce que ça n’est pas le propos. Avec Amazones, on est dans la bande dessinée à l’ancienne où ça déménage grave sans qu’on se soucie le moins du monde de ce qui préoccupe les exégètes du neuvième art.

Les aventures de Gemma sont tonitruantes, cacophoniques (c’est fou ce que les gens hurlent là-dedans !). ‘Fane dessine à l’arrache les rebondissements de cette histoire de jeune mère de famille agent secret qui essaye de dissimuler la nature de son job à ses proches (non, toute ressemblance avec des histoires connues ne serait pas fortuite). Entre l’école, les courses et les mamours avec son amoureux, il faut caser les missions. Et aller récupérer une otage retenue par les "Flac" en pleine brousse sud-américaine (non, toute ressemblance…) en faisant comme si on allait chez sa tante, ce n’est pas de tout repos.

Dans le genre, c’est plutôt bien mené et ça se laisse lire avec plaisir. Evidemment, il ne faudrait pas y chercher beaucoup d’originalité, mais s’emparer d’ Amazone(s), c’est d’abord rechercher un plaisir régressif qui ne s’embarrasse pas de beaucoup plus d’analyse. Et l’histoire étant menée tambour battant de bout en bout, je dois avouer que je me suis laissé emporter sans mal.

Chronique par Yves