Auteurs : Coudray et Garrigue
Editeur : La boîte à Bulles
Nouvelle édition pour cet l’Alph Art Coup de cœur à Angoulême en 1990. Précédemment paru aux éditions Rackham, ce petit ouvrage connaît à présent une version en couleurs (de Joël Alessandra), ce qui le rend un peu plus engageant pour le lecteur lambda. 
Les dessins n’en demeurent pas moins "alternatifs", même si les longs récits de Tronchet nous ont depuis habitués à ce type de graphisme.
A travers l’histoire d’un ethnologue venu étudier les mœurs d’une petite tribu africaine, c’est un conte initiatique, décalé, surréaliste, moderne et parfois drôle dans lequel on nous plonge. Avec la remise en question complète des certitudes et principes du protagoniste, c’est nous-mêmes et notre cartésianisme limitant que nous sommes invités à interroger. La réflexion aurait pu être poussée plus loin, le dénouement aurait été un peu plus convaincant, Séjour en Afrique n’en demeure pas moins un court récit intéressant.
Il est aussi amusant de noter combien l’Afrique est bien représentée dans son essence alors que Jean-Luc Coudray et Alain Garrigue n’y avaient jamais mis les pieds.
"Nous n’avons pas de mœurs", dit le chef de village. "Nous n’avons que des habitudes de vie qui sont la résultante d’une longue adaptation à l’environnement qui s’est affinée et transmise de génération en génération. D’autre part nous avons des rites magiques qui ne sont pas des mœurs mais bien des techniques dont nous vous prouverons l’efficacité !"
Si vous avez aimé, je vous recommande chaudement le roman La négresse rousse de Calixthe Beyala, ou pour poursuivre la découverte de l’auteur-penseur Jean-Luc Coudray : Nous sommes tous morts (avec Lewis Trondheim, à l’Association, collection Patte de mouche)
Les dessins n’en demeurent pas moins "alternatifs", même si les longs récits de Tronchet nous ont depuis habitués à ce type de graphisme.A travers l’histoire d’un ethnologue venu étudier les mœurs d’une petite tribu africaine, c’est un conte initiatique, décalé, surréaliste, moderne et parfois drôle dans lequel on nous plonge. Avec la remise en question complète des certitudes et principes du protagoniste, c’est nous-mêmes et notre cartésianisme limitant que nous sommes invités à interroger. La réflexion aurait pu être poussée plus loin, le dénouement aurait été un peu plus convaincant, Séjour en Afrique n’en demeure pas moins un court récit intéressant.
Il est aussi amusant de noter combien l’Afrique est bien représentée dans son essence alors que Jean-Luc Coudray et Alain Garrigue n’y avaient jamais mis les pieds.
"Nous n’avons pas de mœurs", dit le chef de village. "Nous n’avons que des habitudes de vie qui sont la résultante d’une longue adaptation à l’environnement qui s’est affinée et transmise de génération en génération. D’autre part nous avons des rites magiques qui ne sont pas des mœurs mais bien des techniques dont nous vous prouverons l’efficacité !"
Si vous avez aimé, je vous recommande chaudement le roman La négresse rousse de Calixthe Beyala, ou pour poursuivre la découverte de l’auteur-penseur Jean-Luc Coudray : Nous sommes tous morts (avec Lewis Trondheim, à l’Association, collection Patte de mouche)
Chronique par Jean Alinea
