Auteurs : Girel & Tonelotto
Editeur : Paquet
15 ans après Vie privée (une superbe petite BD malheureusement passée inaperçue), le dessinateur Stéphane Girel – bien connu pour ses illustrations de jeunesse - revient au neuvième art avec La Promise, un one-shot plus ambitieux... et un retour inespéré que je me suis empressé de découvrir !
Graphiquement, c’est comme si les deux bandes dessinées avaient été réalisées à la suite l'une de l'autre : on retrouve dans La Promise le même trait esquissé, délicat, prennant vie par de beaux contrastes de lumière et des couleurs souvent chaleureuses. Les personnages sont particulièrement touchants.
L’histoire de Myriam Tonelotto est quant à elle l’adaptation d’une fable vénitienne :
Un veuf et de ses fils éprouvent beaucoup de difficulté à surmonter la mort de la mère de famille. Hormis l’un d’entre eux, parti très tôt en quête du pays où l’on ne meurt jamais, les garçons demeurent à la campagne italienne, près de leur père. Une vie paisible, malgré les tourments respectifs (fantasmes, culpabilité, frustration ou idéalisation). Par un beau jour, une belle et étrange jeune femme sortie de nulle part trouve refuge chez eux. Malgré la réticence de certains, elle va rapidement intégrer la maison. Et... au gré des saisons, tous tomberont successivement amoureux d’elle.
Je n’en dirai pas plus, hormis qu’il faut se préparer à refermer le livre sur un sentiment plus que mélancolique. Dépressifs s’abstenir. Mais autrement, La Promise est un album splendide qui mérite amplement votre attention.