Auteur : James
Editeur : Dargaud
Dans mon Open Space, tome 2, on y retrouve Hubert en fin de stage, prêt à signer son premier contrat de travail. Et c’est parti pour l’angoisse qui l’accompagnera jusqu’à la fin de sa période d’essai, en supposant que ça aille mieux après.
Dans son apprentissage d’assistante de direction (oui oui j’ai bien dit "assistante" !), Hubert croise toute la panoplie des collègues possibles : ceux qui vous ignorent pour se souvenir de votre existence au moment où ils ont quelque chose à vous demander, ceux qui délocalisent, ceux qui ont peur d’être délocalisés, ceux qui tirent au flanc, ceux qui sont perfusés à l’internet et pour qui toute coupure de réseau est un cataclysme, ceux qui font semblant, ceux qui se sentent concernés. Et puis il y a toujours les chefs qui tapent sur leur tête de Turc préférée. Bref, une description par le menu de toutes les mesquineries que l’hypocrisie latente du monde du travail rend possible.
Malgré un découpage artificiel qui impose deux chutes spirituelles par page, on est au final plutôt charmé. C’est que James nous raconte l’expérience de son héros avec une candeur qui rachète les maladresses. Et puis, même si les petites mesquineries professionnelles sont un domaine dont on a l’impression d’avoir fait le tour (surtout ceux qui les vivent au quotidien probablement), James épingle de-ci, de-là, quelques situations qu’on n’a pas encore vécues et qu’on n’imaginait même pas. Et là, on est forcé d’avouer que c’est plutôt "bien vu".
Alors, si vous trouvez comme moi que Dilbert (le personnage de Scott Adams qui dissèque le monde du travail depuis longtemps) est trop cérébral pour être drôle, ne boudez pas votre plaisir avec ce Jungle Fever qui traite de l’univers du bureau avec couleur et légèreté. Etant donné le stress et la crise, la légèreté est un luxe dont on aurait tort de se priver.
"Le boss : - Comme le prévoit le code du travail, tu commences par une période d’essai d’un mois… qui sera, je préfère te le dire d’emblée, automatiquement renouvelée.
Hubert : - Oui… mais bon… J’ai déjà fait un stage de six mois… Je crois que j’ai prouvé que je savais faire le boulot même sans être payé…
Le boss : - Justement ! Il faut que tu prouves maintenant que tu peux toujours le faire en étant payé. Tu comprends ?"
Editeur : Dargaud
Dans mon Open Space, tome 2, on y retrouve Hubert en fin de stage, prêt à signer son premier contrat de travail. Et c’est parti pour l’angoisse qui l’accompagnera jusqu’à la fin de sa période d’essai, en supposant que ça aille mieux après.
Dans son apprentissage d’assistante de direction (oui oui j’ai bien dit "assistante" !), Hubert croise toute la panoplie des collègues possibles : ceux qui vous ignorent pour se souvenir de votre existence au moment où ils ont quelque chose à vous demander, ceux qui délocalisent, ceux qui ont peur d’être délocalisés, ceux qui tirent au flanc, ceux qui sont perfusés à l’internet et pour qui toute coupure de réseau est un cataclysme, ceux qui font semblant, ceux qui se sentent concernés. Et puis il y a toujours les chefs qui tapent sur leur tête de Turc préférée. Bref, une description par le menu de toutes les mesquineries que l’hypocrisie latente du monde du travail rend possible.
Malgré un découpage artificiel qui impose deux chutes spirituelles par page, on est au final plutôt charmé. C’est que James nous raconte l’expérience de son héros avec une candeur qui rachète les maladresses. Et puis, même si les petites mesquineries professionnelles sont un domaine dont on a l’impression d’avoir fait le tour (surtout ceux qui les vivent au quotidien probablement), James épingle de-ci, de-là, quelques situations qu’on n’a pas encore vécues et qu’on n’imaginait même pas. Et là, on est forcé d’avouer que c’est plutôt "bien vu".
Alors, si vous trouvez comme moi que Dilbert (le personnage de Scott Adams qui dissèque le monde du travail depuis longtemps) est trop cérébral pour être drôle, ne boudez pas votre plaisir avec ce Jungle Fever qui traite de l’univers du bureau avec couleur et légèreté. Etant donné le stress et la crise, la légèreté est un luxe dont on aurait tort de se priver.
"Le boss : - Comme le prévoit le code du travail, tu commences par une période d’essai d’un mois… qui sera, je préfère te le dire d’emblée, automatiquement renouvelée.
Hubert : - Oui… mais bon… J’ai déjà fait un stage de six mois… Je crois que j’ai prouvé que je savais faire le boulot même sans être payé…
Le boss : - Justement ! Il faut que tu prouves maintenant que tu peux toujours le faire en étant payé. Tu comprends ?"
Chronique par Yves