Auteurs : Kersacoët & Vehlmann
Editeur : Dupuis
Sur un tapis de feuilles mortes, une enfant gît, morte elle aussi. Jetée hors de son corps, une étrange communauté d’êtres minuscules, qu’on croirait sortis des contes de fée, s’organise à cette nouvelle vie.
D’abord désemparés, ils trouvent finalement leur hiérarchie et un mode de fonctionnement, toutefois peu démocratiques. Aurore, jeunette naïve et serviable, tente d’y trouver sa place, en offrant son aide, sa sympathie et son sens pratique, mais souvent trébuche face aux cruautés infantiles qui prennent un tour rapidement malsain, dans ce petit monde qui n’a finalement rien d’angélique...
Comment la fillette est-elle morte ? Que représente au fond ce groupe de créatures charmantes et horribles à la fois ? Des questions surgissent, les réponses sont moins claires…
Un thème surprenant, sombre, fascinant et dérangeant qui est mis en exergue par un graphisme paradoxal : naïf, coloré et joyeux, il n’en rend le fond que plus troublant. Beaucoup d’originalité et une atmosphère assez peu commune, où le lecteur se sent pris au piège par quelque chose de désagréablement familier… Ces petites infamies du quotidien de l’enfance, où les rêves, les violences, les sentiments sont décuplés dans un imaginaire si étonnamment fertile.
Plein de Jolies ténèbres...