Editeur : Dupuis
Ah, mon pote Largo, te voilà de retour, ça faisait un bail ! Je me demandais si les geôles de Lhassa n’avaient pas eu raison de toi. Je plaisante. Je savais que tu allais t’en tirer, comme à chaque fois. T’es toujours plein de ressources, sacré bonhomme, va !
Tout ça pourquoi ? Pour ton fric bien sûr, tu sais comme moi que tu fais des envieux ! J’avais tout de suite pigé qu’ils en voulaient à ta société aéronautique. Mais toi, tu t’obstines, tu fonces droit dans la gueule du loup. On dirait que tu cherches vraiment les ennuis. Tu ne serais pas un peu maso, des fois ?
Heureusement que tes geôliers bluffaient, que tu croupissais à Hong Kong, que les triades avaient déjoué l’imposture et que Simon et Silky étaient dans les parages pour te filer un sérieux coup de main !
T’as un sacré bol, toi, tu ne trouves pas ? Faut reconnaître que ton papa Jean veille au grain, il te met chaque fois dans des situations impossibles ; puis, il arrange tout en deux coups de cuillère à pot. Toujours la même recette. Dommage qu’il ne se renouvelle pas. Mais il a trouvé un bon filon et il l’exploite. Que veux-tu ? Lui aussi a une entreprise à faire tourner; alors les risques, c’est toi qui les prends, pas lui !
Qu’importe, c’était quand même bon de te retrouver. Et tu sais, tu repasses quand tu veux. Allez, ciao, Largo !
Chronique par Benoît