Auteur : Aya Takano
Editeur : Dargaud (Kana)
En 2038, la jeune Noshi est professionnellement mal adaptée dans la grande entreprise bureaucratique où elle travaille. Ses seules passions sont les étoiles (elle rêverait de pouvoir se payer une navette spatiale) et les jeux d’arcade, occupation socialement vaine.
Vaine ? Vraiment ? Au cœur de l’espace, quelqu’un semble avoir pourtant capté le potentiel de la jeune femme. Le jour où, n'en pouvant plus, Noshi s'échappera dans un vaisseau volé, le contact avec des extra-terrestres s’établira et elle pourra se vouer à une nouvelle carrière de guerrière galactique.
Space Ship EE est le genre d’ouvrage totalement atypique qui titille immédiatement ma curiosité.
Ce manga pas comme les autres a été créé par une artiste peintre japonaise. Après l’attrayante couverture et les premières pages en couleur, on découvre un roman graphique au dessin fragilement esquissé, d’une pureté enfantine, qui plaira aux lecteurs ayant une sensibilité artistique à fleur de peau. On y trouve autant de grâce que de maladresse.
L’accumulation de ces maladresses rend toutefois la lecture ardue au fur et à mesure qu’on avance. On ne comprend pas toujours les scènes représentées, on confond rapidement les personnages et l’histoire passe du fantasme de jeunesse perdue au délire trop éthéré et incompréhensible. Aya Takano est une artiste peintre admirable, pas (encore ?) une mangaka.
Le livre reste un bel ovni à feuilleter, avec des atmosphères dont on peut s’imprégner.
Chronique par Jean Alinea